Martine Aubry s’attaque à François Fillon, "un homme profondément archaïque et réactionnaire"

Martine Aubry
Martine Aubry organisait samedi à Paris un rassemblement de différentes sensibilités de gauche. © DOMINIQUE FAGET / AFP
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Rédaction Europe1.fr avec AFP
Martine Aubry appelle les Français à "ouvrir les yeux" face au risque "d'une droite d'extrêmes et d'une extrême droite".

Martine Aubry s'en est pris samedi avec virulence à François Fillon. "Je pense que ce n'est pas seulement un conservateur, c'est un homme profondément archaïque et réactionnaire", a déclaré la maire PS de Lille, lors d'une intervention au "Carrefour des gauches" à Bondy, en Seine-Saint-Denis, un événement qu'elle a initié.

"Il me fait profondément rigoler quand il parle de la Formule 1 et de Jacky Ickx (ancien pilote automobile belge, ndlr), on dirait qu'il est resté dans les années 60. Et c'est vrai dans tous les sujets", a-t-elle poursuivi au sujet du favori de la primaire organisée par Les Républicains. Martine Aubry appelle les Français à "ouvrir les yeux" face au risque "d'une droite d'extrêmes et d'une extrême droite".

"Le droit à l'avortement, il y est opposé". À la veille du vote opposant François Fillon à Alain Juppé, Martine Aubry a estimé qu'une élection de l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République signerait un retour "loin, loin en arrière". "Le droit à l'avortement, il y est opposé", a-t-elle souligné. "Je suis tout de même embêtée d'avoir un homme qui veut être président de la République et qui pense que les femmes aujourd'hui ne devraient pas pouvoir disposer librement de leur corps", a-t-elle renchéri, évoquant aussi les votes passés de François Fillon "contre le Pacs, le mariage pour tous".

 

"Fillon, c'est aussi celui qui, ministre des Affaires sociales en 2002, à la tribune de l'Assemblée nationale, a osé annoncer la chose suivante: ‘La responsabilité du Front populaire est grande dans l'effondrement de la Nation en 1940’", a ajouté celle qui a été ministre de l'Emploi (entre 1997 et 2000) et a porté la réduction du temps de travail à 35 heures. "Ça, c'est le procès de Riom en 1942 et lui l'a repris en 2002", s'est encore indignée Martine Aubry.