Marine Le Pen sur la sortie de l'euro : "Nous allons voir"

Marine Le Pen était jeudi sur un plateau de télévision pour la première fois depuis l'entre-deux-tours.
Marine Le Pen était jeudi sur un plateau de télévision pour la première fois depuis l'entre-deux-tours. © Philippe LOPEZ / AFP
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avec Reuters , modifié à
La présidente du FN a justifié son point de vue par une vision "pragmatique", alors qu'elle a défendue une sortie de l'euro durant toute sa campagne présidentielle.

Marine Le Pen a déclaré jeudi qu'elle n'exigerait pas nécessairement une sortie de l'euro si elle arrivait au pouvoir, une position à l'inverse de celle qu'elle a défendue durant la campagne présidentielle. Priée de dire si elle abandonnerait la monnaie unique dans tous les cas de figure, la présidente du Front national a répondu : "Nous allons voir." Invitée de L'Emission politique, sur France 2, la députée du Pas-de-Calais a justifié son point de vue par une vision non pas "idéologique" mais "pragmatique" de la question monétaire.

"J'attends de voir si Emmanuel Macron va réussir à convaincre Angela Merkel de verser à la France 70 milliards d'euros par an des excédents que l'Allemagne fait au détriment des pays, de notre pays entre autres", a-t-elle fait valoir. "Si l'euro était positif pour la France, après tout, je me contenterais de l'euro. Mais je considère que l'euro continue à être négatif pour la France", a encore dit Marine Le Pen lors de cette première grande émission de télévision depuis l'échec de la présidentielle.

Un discours fluctuant sur le sujet. Le parti d'extrême droite a fait évoluer son discours depuis la campagne, durant laquelle Marine Le Pen prônait une sortie de l'euro à un horizon de quelques mois. En juillet, les dirigeants frontistes, réunis en bureau politique, ont arrêté une nouvelle position officielle consistant à réclamer un retour progressif des "souverainetés" à la France tout au long d'un potentiel quinquennat en finissant par la "souveraineté monétaire".

Jeudi, Marine Le Pen a dit avoir "entendu la crainte des Français" à propos d'une fin brutale de la monnaie européenne. En mars dernier, elle jugeait qu'"à peu près 70%" de son programme ne pourrait être mis en oeuvre dans le cadre de l'UE sous sa forme actuelle et de la monnaie unique.