Macron et le président malien honorent la mémoire de l'Armée noire de 14-18

Emmanuel Macron et le président malien Ibrahim Boubakar Keïta ont rendu hommage aux combattants issus des colonies.
Emmanuel Macron et le président malien Ibrahim Boubakar Keïta ont rendu hommage aux combattants issus des colonies. © PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP
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avec AFP
Les présidents français et malien ont rendu hommage aux quelque 200.000 combattants africains qui ont participé à la Première guerre mondiale avec l'armée française. 

Emmanuel Macron et le président malien Ibrahim Boubakar Keïta ont salué mardi à Reims la mémoire des quelque 200.000 combattants africains ayant combattu dans l'armée française durant la Première guerre mondiale. Au troisième jour de "l'itinérance mémorielle" d'Emmanuel Macron sur les hauts lieux de la Grande Guerre, les deux dirigeants ont inauguré le nouveau monuments aux héros de "l'Armée noire", qui est installé depuis 2013 dans un parc de Reims.

"Nous honorons des héros". "Nous honorons aujourd'hui des héros", "les près de 200.000 soldats qui se sont battus de jour et de nuit, se sont battus pour la France et pour eux aussi, pour la justice et la liberté", a déclaré Ibrahim Boubakar Keïta. Ces "combattants implacables" ont " saigné pour la paix du monde". "Au-delà des Poilus de l'hexagone, c'est la jeunesse du monde entier qui est tombée il y a 100 ans dans des villages dont ils ne connaissaient pas le nom. Parmi eux, 200 000 soldats africains, issus des colonies", a tweeté Emmanuel Macron, qui n'a pas pris la parole au cours de la cérémonie.

"Cette histoire est française et africaine". Le 1er Corps de l'armée coloniale, composée en particulier de tirailleurs sénégalais, a notamment combattu pour faire reculer l'armée allemande au Chemin des Dames, puis à Reims dans les derniers mois de la guerre. "Cette histoire est française et africaine par sa complexité. Ces combattants ne sont pas seulement des victimes de l'Histoire, ils ont écrit l'Histoire de France avec leur sang. C'est cette histoire qu'il nous faut raconter", a déclaré l'écrivain Alain Mabankou dans une évocation de l'Armée noire.