Manuel Valls, à l'Assemblée nationale, JACQUES DEMARTHON / AFP 1:37
  • Copié
William Galibert et H.N , modifié à
Après l'adoption en première lecture de la loi Travail, le gouvernement n'a pas fini de subir les conséquences politiques de son passage en force à l'Assemblée nationale. 

Tensions dans la majorité après l'épisode du 49.3. Le projet de loi Travail est considéré comme adopté à la première lecture à l'Assemblée. La mention de censure déposée par la droite a été rejetée jeudi : pas assez de voix pour renverser le gouvernement. Mais François Hollande et Manuel Valls n'ont pas pour autant de motif de se réjouir. Car la majorité est mal en point.

La majorité est mal en point.La tentative des 24 députés frondeurs de déposer une motion de censure contre le gouvernement n'était qu'une première étape. Mais que 24 élus socialistes osent défier comme cela leur propre camp, c'est du jamais vu. François Hollande a beau croire que le rassemblement est encore possible, les conséquences politiques du passage en force de la loi Travail sont loin d'être terminées.

Un parcours législatif semé d'embûches. "L'histoire" de la loi El Komhri n'est en effet pas encore achevée. Car si la loi a été adoptée jeudi en première lecture, après le rejet de la motion de censure de la droite, son parcours législatif ne s'arrête pas là. Le texte doit encore repasser en deuxième lecture à l'Assemblée nationale, après son passage au Sénat.

Un cycle infernal. Le gouvernement va donc devoir refaire usage du 49-3, affronter une nouvelle motion de censure de la droite et des frondeurs. Un cycle infernal qui va continuer à jouer contre le président, à un an de l'élection présidentielle.