Le Front de gauche a bien voté la motion de censure

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L.H. avec AFP , modifié à
PAS DE SUSPENSE - Mais la motion a été rejetée jeudi, permettant l'adoption sans vote du projet de loi Macron.

 

Mise à jour 18h20. L'Assemblée a rejeté sans surprise jeudi la motion de censure de la droite après le nouveau recours par Manuel Valls au 49-3 pour faire passer le projet de loi Macron qui, selon lui, "inscrit définitivement la France dans la réforme". Seuls 198 députés, dont ceux du Front de gauche, ont voté la motion de censure Les Républicains-UDI alors qu'il en aurait fallu 289 pour faire chuter le gouvernement.

L'Assemblée nationale débat ce jeudi, sans suspense, d'une motion de censure de la droite contre le gouvernement. C'est la conséquence du recours par Manuel Valls à l'article 49-3 de la Constitution, mardi, pour faire adopter une nouvelle fois sans vote le projet de loi Macron. Le débat aura lieu à partir de 16 heures et le résultat du vote sera connu vers 18h30.

Un vote sans suspense. Le vote de cette motion de censure est exclu car la droite est loin d'atteindre la majorité absolue de l'Assemblée (289 voix). Et, en dépit de leur opposition au projet de loi Macron et de leur colère contre le "passage en force" de Manuel Valls, écologistes et "frondeurs" PS ont exclu de voter la censure.

Le Front de gauche votera contre. En revanche, les députés du Front de gauche joindront leurs voix à celles de la droite pour voter la motion de censure. "C'est le seul moyen que nous avons de nous opposer au texte", a justifié le chef de file du Front de Gauche, André Chassaigne, jeudi lors d'une conférence de presse. Le groupe a échoué une nouvelle fois à réunir les 58 signatures nécessaires pour déposer sa propre motion de censure. En première lecture, lorsque le gouvernement avait également utilisé l'article 49-3, six députés du Front de gauche sur dix avaient voté la motion de censure.

Le texte repartira au Sénat. Après le rejet de cette motion, le projet de loi "pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques" sera considéré comme adopté en nouvelle lecture. Le texte repartira ensuite une dernière fois au Sénat à partir du 29 juin avant une adoption définitive à l'Assemblée "avant le 14 juillet", selon les vœux de François Hollande.

Peu de députés présents. En février, lors de la première lecture, la motion avait recueilli 234 voix, mais le chiffre sera certainement inférieur jeudi. En effet, "beaucoup de députés ne seront pas là car ils seront dans leurs circonscriptions pour les cérémonies commémoratives de l'appel du général de Gaulle", a déploré le chef de file du groupe UDI, Philippe Vigier. C'est donc devant un Hémicycle quasi-désert que Manuel Valls devrait prononcer son discours.