Liste "gilets jaunes" : "Rien à voir avec Bernard Tapie", assure le directeur de campagne

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Europe1.fr avec AFP , modifié à
Hayk Shahinyan, directeur de campagne de la liste de "gilets jaunes" aux européennes s'est exprimé jeudi sur les "rumeurs qui circulent" sur internet.

Le directeur de campagne de la liste de "gilets jaunes" aux européennes, Hayk Shahinyan, a démenti jeudi tout lien entre cette liste et Bernard Tapie, en réponse aux "rumeurs qui circulent" sur internet, reprises notamment par Nicolas Dupont-Aignan.

"Bernard Tapie ne finance pas notre liste, il n'est pas à la tête de cette initiative, rien à voir avec Bernard Tapie", a assuré sur RTL Hayk Shahinyan, préférant "préciser, parce qu'il y a beaucoup de rumeurs qui circulent". 

Une liste à constituer. Le "ralliement d'initiative citoyenne" (RIC) a diffusé mercredi un embryon de liste comprenant dix noms, avec à sa tête Ingrid Levavasseur, une aide-soignante normande de 31 ans qui est l'une des figures du mouvement des "gilets jaunes". L'objectif est de constituer une liste complète de 79 candidats d'ici "mi-février" en vue du scrutin du 26 mai qui doit désigner les eurodéputés français, a précisé l'un de ses responsables. Début janvier, des "gilets jaunes", dont Ingrid Levavasseur, avaient été accueillis dans des locaux du journal La Provence à Marseille, prêtés par Bernard Tapie, pour qu'ils puissent s'organiser.

"Un coup politique". Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, soutien fervent des "gilets jaunes" mais désormais concurrent électoral de cette liste, s'est interrogé jeudi sur Europe 1 sur un possible "coup politique avec Bernard Tapie". "Si les 'gilets jaunes' font une offre claire aux Français, tant mieux, c'est la concurrence, si certains 'gilets jaunes' instrumentalisent le gilet jaune pour faire un coup politique avec Bernard Tapie, ce n'est pas la même chose", a souligné Nicolas Dupont-Aignan, en demandant que ce "mouvement populaire et divers" reste "pur".

"Un sacré choc". Interrogé ensuite sur le fait de savoir s'il y voyait donc "un coup politique avec Bernard Tapie et Emmanuel Macron derrière", il a répondu : "Je le crains peut-être, mais je me fais peut-être des idées, donc ils vont clarifier tout ça rapidement". "C'est des gilets jaunes qui nous ont dit : 'c'est Bernard Tapie', (Levavasseur) est hébergée chez Bernard Tapie au journal La Provence", a accusé Nicolas Dupont-Aignan qui a ironisé : "Si c'est pour commencer sur les ronds-points, défendre les petits (...) et finir dans les locaux de Tapie, excusez-moi, ça fait un sacré choc".