L'intervention de Benalla le 1er mai "n'a pas apporté de plus-value" aux forces de l'ordre

Pierre Leleu, commandant de l'unité CRS présente place de la Contrescarpe le 1er mai, lors de son audition par la commission de l'assemblée.
Pierre Leleu, commandant de l'unité CRS présente place de la Contrescarpe le 1er mai, lors de son audition par la commission de l'assemblée.
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Interrogé par la commission d'enquête de l'Assemblée, Pierre Leleu, commandant de l'unité CRS présente place de la Contrescarpe le 1er mai, a estimé vendredi que l'interpellation musclée faite par Alexandre Benalla n'était pas "décisive".

Pourquoi Alexandre Benalla, ce collaborateur de l'Élysée censé n'avoir assisté aux opérations de maintien de l'ordre le 1er mai qu'en tant qu'observateur, est-il finalement intervenu auprès d'un couple place de la Contrescarpe ? Le principal intéressé l'a expliqué dans Le Monde : il estimait de son devoir de "donner un coup de main". "On ne va pas laisser faire des délinquants", a-t-il souligné, rappelant que jeter des projectiles sur les forces de l'ordre est un délit. Pourtant, vendredi, le commandant divisionnaire à la tête de l'unité de CRS présente le 1er mai au même endroit a estimé que cette intervention était inutile.

"Pas de plus-value". Interrogé par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale pour savoir si les actes d'Alexandre Benalla et de Vincent Crase, autre mis en cause dans l'affaire, avaient été "décisifs", Pierre Leleu a en effet répondu par la négative. "L'unité manœuvrait sans difficulté, le contrôle de zone était maintenu. Cette intervention n'a pas apporté une plus-value significative, n'a même pas apporté de plus-value [du tout] au déroulement de l'opération", a-t-il déclaré. En revanche, il a refusé de se prononcer sur la "légitimité" de l'intervention d'Alexandre Benalla.