Les Républicains et le FN appellent à légiférer sur le burkini

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avec AFP , modifié à
Ils contestent la décision du Conseil d'Etat de suspendre les arrêtés anti-burkinis pris dans certaines communes de France.

Les Républicains déposeront dès la rentrée parlementaire une proposition de loi visant à "sécuriser" les décisions des maires qui ont pris des arrêtés anti-burkinis et ont été désavoués par le Conseil d'Etat, a annoncé Guillaume Larrivé. "Cette proposition de loi sera présentée à l'Assemblée nationale lors de la rentrée parlementaire en septembre", a déclaré le député et porte-parole de LR sur BFM-TV. "Les islamistes veulent faire reculer la République. C'est la République qui doit faire reculer les islamistes." 

Le Conseil d'Etat suspend les arrêtés anti-burkini. Le Conseil d'Etat a suspendu vendredi un arrêté dit "anti-burkini" interdisant aux baigneurs portant des vêtements religieux l'accès aux plages de Villeneuve-Loubet, dans les Alpes-Maritimes, au motif d'un trouble à l'ordre public. Pour l'avocat de la Ligue des droits de l'homme, Patrice Spinosi, cette décision à vocation à faire jurisprudence dans les autres communes concernées. Pour Guillaume Larrivé, il faut donc que "le Parlement prenne pleinement ses responsabilités". "Nous sommes convaincus, avec les Républicains, avec Nicolas Sarkozy, que le pouvoir politique doit prendre ses responsabilités. C'est à la Nation d'affirmer un choix et ce choix ce doit être le refus absolu de la régression islamiste", a-t-il dit. Le président de LR, Nicolas Sarkozy, a demandé une loi interdisant sur tout le territoire français le port du burkini, vêtement de bain recouvrant l'essentiel du corps, porté par des femmes musulmanes et interdit cet été dans plusieurs villes. Les arrêtés anti-burkini pris au nom de risques de troubles à l'ordre public divisent la classe politique française, y compris le gouvernement.

Une position défendue également par le FN. Marine Le Pen a également estimé en réaction à la décision du Conseil d'Etat que "le législateur est seul habilité à agir". "La balle est donc dès ce soir dans le camp du législateur français, qui doit faire voter au plus vite une loi d'extension de la loi de 2004 à l'école, pour bannir les signes religieux ostensibles dans l'espace public", écrit la présidente du FN dans un communiqué.