Les parrainages resteront publics

Marine Le Pen s'était déplacé au Conseil constitutionnel le 16 février dernier.
Marine Le Pen s'était déplacé au Conseil constitutionnel le 16 février dernier. © REUTERS
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avec agences , modifié à
Le Conseil constitutionnel a rejeté mardi la requête de Marine Le Pen.

Les noms des 500 élus qui auront apporté la signature à un candidat à la présidentielle seront bien publiés au Journal officiel. Ainsi en a décidé mardi le Conseil constitutionnel, qui a rejeté la requête de Marine Le Pen. La candidate du Front national, en difficulté, jure-t-elle, pour obtenir ses signatures, avait saisi les Sages pour réclamer l’anonymat complet des parrainages. Christine Boutin, elle-même retirée de la course présidentielle, et Corinne Lepage s'étaient jointes à la réclamation du FN.

La publicité est "conforme à la Constitution"

L’instance explique dans un communiqué (A LIRE ICI)  que la règle de la publicité, inscrite dans la loi organique du 6 novembre 1962 sur l'élection du président de la République au suffrage universel, ne va pas à l’encontre du "principe du pluralisme des courants d'idées et d'opinions". Selon le juge constitutionnel, "en instaurant une telle publicité, le législateur a entendu favoriser la transparence de la procédure de présentation des candidats à l'élection présidentielle", et la publicité "est conforme à la Constitution".

Le Conseil constitutionnel a écarté deux autres griefs faits par Marine Le Pen, notamment le fait que la publicité des parrainages violerait "les principes d'égalité et de secret du suffrage". Pour les Sages de la rue de Montpensier, "la présentation de candidats par les citoyens élus habilités ne saurait être assimilée à l'expression d'un suffrage".

Marine Le Pen est donc déboutée, mais le problème des parrainages semble en passe de se régler pour elle. Son père Jean-Marie Le Pen a en effet laissé entendre mardi matin sur iTélé que sa fille parviendrait à réunir les 500 parrainages. "Oui, bien sûr, quand même, heureusement", a-t-il répondu. "Mais en ramant désespérément, et en ayant consacré la plus grande partie de la campagne électorale à cette démarche administrative qui devrait être simplifiée", a déclaré l’ex-président du FN.