Les municipales de Noisy-le-Grand (encore) annulées

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G.S. avec AFP , modifié à
Le tribunal administratif de Montreuil a annulé jeudi les élections remportées par la candidate LR en septembre 2015. 

Les électeurs de Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, vont devoir retourner aux urnes une troisième fois pour élire leur maire : le tribunal administratif de Montreuil a annulé jeudi les élections remportées par la candidate LR en septembre 2015, organisées à la suite d'une première annulation du scrutin de 2014. 

"Le sentiment d'avoir été volé". L'ancien maire socialiste, Michel Pajon, qui avait remporté les élections annulées de 2014, avait déposé un recours contre l'élection lors d'un deuxième scrutin, en 2015, de sa rivale Brigitte Marsigny, tête de liste Les Républicains. L'ancien premier édile, qui "a le sentiment d'avoir été volé à deux reprises", a dit à l'AFP être "vraiment ravi" de la décision rendue jeudi par le tribunal. Lors du scrutin de 2015, la candidate de droite avait été élue avec seulement 33 voix d'avance sur le maire socialiste sortant, qui avait notamment pâti de la décision du Front de gauche, arrivé en troisième position, de se maintenir au second tour.

L'ex-maire PS contestait "l'utilisation du sigle du Parti communiste français par le Front de gauche" sur les bulletins de vote du deuxième tour alors que "le PC avait clairement appelé à soutenir la liste de gauche la mieux placée à l'issue du premier tour", c'est-à-dire la sienne.

Une première annulation en 2014. En mars 2014, la liste d'union de la gauche de Michel Pajon avait remporté les municipales avec 43% des suffrages, devant celles menées par Brigitte Marsigny (37,5%), le Front National (10%) et le Front de Gauche (8,8%). Mais Brigitte  Marsigny, avocate et ancien bâtonnier de Bobigny, avait formé un recours au motif que le candidat FN Maxence Buttey, exclu depuis du parti, avait inscrit contre son gré une sympathisante UMP sur sa liste. A la suite de quoi le Conseil d'État avait annulé les élections. La défaite des socialistes à Noisy-le-Grand lors d'un nouveau scrutin, organisé en septembre 2015, avait provoqué un électrochoc dans la majorité à moins de trois mois des élections régionales.