Sarkozy lance "Les Républicains" et étrille la gauche

Le congrès des Républicains 1280x640
Nicolas Sarkozy s'est exprimé lors du "congrès fondateur" des "Républicains".
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N.M. avec AFP , modifié à
POLITIQUE - Les Républicains, ex-UMP, se sont réunis en congrès samedi à Paris, pour entériner leur nouvelle appellation, approuvée par un vote interne jeudi et vendredi. 

Exit l'UMP, place aux "Républicains". Le "congrès fondateur" du mouvement s'est tenu samedi, en présence de plusieurs milliers de personnes, rassemblées porte de la Villette à Paris. En portant sur les fonts baptismaux son nouveau parti, Nicolas Sarkozy, qui prononçait le discours de clôture, n'a pas manqué de pilonner la gauche, accusée de "trahir la République", tout en appelant à "reconstruire la République de la confiance". 

Une gauche qui "ne défend pas la République". Nicolas Sarkozy est allé jusqu'à fustiger la "terrifiante médiocrité" du président François Hollande. Des attaques qui "blessent inutilement le pays", a réagi le Premier ministre, Manuel Valls. L'ancien chef de l'Etat s'est insurgé contre ceux qui ont tenté de le priver de la dénomination "Les Républicains". "A ceux qui nous accusent de confisquer la République, nous répondons que, s'ils ne l'avaient pas trahie, s'ils ne l'avaient pas abandonnée, s'ils ne l'avaient pas abaissée, nous n'aurions pas besoin aujourd'hui de la relever", a-t-il notamment lancé à la tribune. 

Officialisation du nouveau nom. "J'ai l'honneur et le plaisir de déclarer ouvert le congrès fondateur des Républicains", avait auparavant lancé le député Sébastien Huyghe, insistant sur sa nouvelle qualification de "porte-parole des Républicains", après avoir été, comme sa collègue Isabelle Le Callennec présente à ses côtés, porte-parole de l'UMP depuis l'élection de Nicolas Sarkozy à sa présidence, en novembre 2014. 
Selon Sébastien Huyghe, "c'est une nouvelle page de l'histoire politique de notre pays qui s'ouvre". Il a rendu hommage à ces militants "Républicains", qui "ne veulent pas succomber au déclin, au repli, au fatalisme".

"On va avoir besoin de vous dans les années qui viennent", a lancé Isabelle Le Callennec.

Déjà quelques sifflets pour François Hollande... Une soixantaine de personnalités se sont relayés tout au long de la journée. Le député Edouard Courtial a déclenché quelques sifflets en lançant le nom du président François Hollande. Son collègue Daniel Fasquelle en a provoqué de bien plus forts en prononçant celui de Christiane Taubira, la garde des Sceaux. Daniel Fasquelle a souligné qu'en attaquant leur nouveau nom, "les socialistes ont essayé de nous gâcher notre fête", mais "ce sera le congrès le plus sympathique et le moins cher de la Ve République". L'ambiance était en effet à la frugalité, dans un décor minimal et sans musique retentissante à l'entrée des vedettes.

... et pour Alain Juppé. En montant à la tribune, l'ex-Premier ministre Alain Juppé a été hué, tandis que ses partisans applaudissaient. "Ca me fait de la peine, mais ça ne change pas ma détermination", a déclaré le candidat à la primaire de la droite et du centre pour 2017, avant d'appeler au rassemblement, qui "reste plus nécessaire que jamais". Au moment de la photo de famille finale, l'ancien Premier ministre s'était pourtant placé en arrière. Mais Nicolas Sarkozy l'a envoyé chercher, pour un côte à côte fraternel.