Les indicateurs au vert pour l'UMP, au rouge pour le PS

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Administrator User , modifié à
Alors qu'Elisabeth Guigou affirme que le Parti socialiste est "très combatif" pour les élections législatives, l'UMP s'est mise en ordre de bataille pour gagner largement le scrutin des 10 et 17 juin. Selon les sondages, le parti du président Sarkozy part largement favori.

A dix-huit jours du premier tour des élections législatives, l'UMP et le PS n'abordent pas le scrutin dans le même état d'esprit. Le parti qui soutient le président Nicolas Sarkozy doit voir par exemple d'un bon oeil le baromètre quotidien réalisé par Ipsos, qui donne 41 % d'intentions de vote pour les candidats soutenus par l'UMP. Ce qui lui permettrait de disposer d'une confortable majorité de 365 à 415 sièges à l'Assemblée nationale. Mais ne pas donner l'impression que tout est joué d'avance... Voilà le message que François Fillon veut toutefois faire passer en prenant la tête de la campagne qui a commencé officiellement lundi matin. Objectif du Premier ministre : obtenir une large majorité pour mettre en oeuvre la politique proposée par le nouveau président lors de la campagne présidentielle. Lui-même donne l'exemple en se présentant dans la 4ème circonscription de la Sarthe. L'UMP, qui craint une démobilisation de son électorat, entend remporter ce "3ème tour de la présidentielle" et ainsi résoudre l'équation d'un scrutin qui a toujours confirmé le résultat de la présidentielle lorsqu'il s'est déroulé dans la foulée. François Fillon a appelé mardi matin les parlementaires à une mobilisation totale pour remporter les législatives. Pour le Parti socialiste, qui obtiendrait 29,5 des voix, l'objectif est en revanche de limiter la casse. Une majorité "écrasante" inciterait Nicolas Sarkozy et son gouvernement à "aller jusqu'au bout d'une logique de destruction et de régression sociale", a averti lundi Stéphane Le Foll, directeur de cabinet de François Hollande et candidat contre François Fillon. Stéphane Le Foll en a appelé à une mobilisation générale. Il a ajouté que le "PS était en ordre de bataille". Mais quand on regarde les ténors, on a du mal à croire le bras droit du premier secrétaire socialiste. Concrètement, chacun fait campagne de son côté... François Hollande était le seul poids-lourd mardi soir près d'Argenteuil, en banlieue parisienne, pour soutenir un candidat issu de l'immigration. Le premier secrétaire du PS a appelé "le peuple de France" qui "attend le changement" à "ne pas se résigner, à ne pas se démobiliser, à jouer jusqu'au bout la partie lors des législatives".