Les écolos "tombent de l'armoire"...

Batho favorable à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Mamère "tombe de l'armoire"
Batho favorable à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Mamère "tombe de l'armoire" © MAXPPP
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Hélène Favier avec AFP , modifié à
Batho est pour l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, Mamère en "tombe de l'armoire".

Les Roms, le traité budgétaire, le nucléaire, la longue liste des points de discorde entre EELV et le PS s'est encore étoffée jeudi. Noël Mamère, député d'Europe Ecologie-Les Verts a, en effet, confié "être tombé de l'armoire" en apprenant les déclarations de la ministre de l'Ecologie Delphine Batho en faveur de la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique.

Mamère "tombe de l'armoire"

"Je pense que c'est une infrastructure dont nous aurons besoin. C'est la position des socialistes", avait répondu la ministre, interrogée mercredi sur BFMTV sur ce projet qui suscite des frictions entre socialistes et écologistes.

"Cette déclaration arrive à peine les feux éteints sur les déclarations de Montebourg [sur le nucléaire, une "filière d'avenir"]", a réagi Noël Mamère déplorant "une avalanche massive de coups que sont en train de subir les écologistes". "C'est aux socialistes de nous expliquer ce qu'ils cherchent", a ajouté le député de Gironde, pour qui il ne "s'agit pas de déclarations isolées, c'est une action concertée et préméditée".

"On ne va pas avaler ce type de couleuvres"

Noël Mamère se demande si l'objectif recherché est de "préparer dans de mauvaises conditions la conférence environnementale" qui doit se tenir à la mi-septembre. "Les propositions des écologistes sont aujourd'hui méprisées et oubliées", "on ne va pas avaler ce type de couleuvres trop longtemps", a encore averti le député-maire de Bègles, "tous ces signes sont inquiétants".

L'aéroport du Grand Ouest doit être construit d'ici à 2017 à Notre-Dame-des-Landes, à 30 km au nord de Nantes. Le projet, validé par l'Etat, est soutenu par le PS, majoritaire dans les collectivités locales concernées, et par l'UMP. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, lorsqu'il était maire de Nantes et président de Nantes Métropoles, était un des principaux défenseurs du projet.