Le TGV pulvérise son record de vitesse

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Administrator User , modifié à
Le TGV V150 a battu, mardi à 13h13, le record du monde de vitesse sur rail. Le train, qui roulait sur la nouvelle ligne à grande vitesse est-européenne dans le sens Strasbourg-Paris, a atteint 574,8 km/h au niveau de Passavant-en-Argonne, dans la Marne. L'objectif de départ était de franchir les 540 km/h.

Mission accomplie pour le TGV V150. Il vient d'exploser son record du monde de vitesse sur rail (515,3 km/h) établi en 1990. L'objectif affiché avant la tentative par Alstom, la SNCF et Réseau Ferré de France était de franchir les 540 km/h. Le TGV V150, pour 150 mètres par seconde, a battu le record au lieu-dit Le Chemin autour de Passavant-en-Argonne, dans la Marne, avec 574,8 km/h. La rame de la SNCF, d'une puissance deux fois supérieure à celle d'un TGV normal et spécialement construite par Alstom, est même passée très près du record de vitesse d'un train toutes technologies confondues. Le record est détenu par un train japonais expérimental à sustentation magnétique, le Maglev. A partir du 10 juin, date de sa mise en service, le TGV-Est roulera lui sur cette ligne à la vitesse beaucoup plus raisonnable de 320 km/h maximum. En battant son propre record de vitesse avec le TGV, la SNCF veut aussi faire une démonstration de son savoir-faire. "Ce qui est important pour nous, c'est (montrer) que la technologie TGV, qui a été inventée en France par la SNCF il y a 30 ans, est une technologie d'avenir. Le TGV, c'est la bonne solution pour l'Europe, c'est la bonne solution pour rapprocher les pays européens. C'est ça l'enjeu", a déclaré le directeur général de la SNCF, Guillaume Pepy. Le patron de l'exploitant ferroviaire a estimé que ce test à très grande vitesse, réalisé en poussant les marges de sécurité grâce à une rame spéciale "boostée" et à un réglage de la voie ferrée, était "utile pour les clients" du point de vue de la sécurité et du confort. "Il y a 600 indicateurs sur la rame qui permettent de regarder le comportement du train et de la voie. En dépouillant tout ça, en continuant la recherche, on va améliorer la fiabilité, le confort, le bruit, les vibrations. On prépare le TGV de demain", a déclaré Guillaume Pépy. Le patron de la SCNF a dit avoir de "grands espoirs" de voir Alstom, le fabricant du TGV, le vendre "dans d'autres pays notamment en Amérique et peut-être un jour aux Etats-Unis".