Le Pen: "Prier dans la rue, un acte politique"

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Hélène Favier , modifié à
La vice-présidente du FN persiste et fustige "des milices religieuses" qui bloquent les rues.

"On ne laisse pas des milices religieuses bloquer des rues". Marine Le Pen persiste et signe, mardi sur Europe 1. Après avoir déclenché une polémique ce week-end en comparant les prières dans les rues des fidèles musulmans à l'occupation, la vice-présidente du FN ne s'excuse pas. "Je ne veux pas présenter d'excuses, parce que je n'ai rien dit qui touche les musulmans. Je parle de ceux qui ont une vision politique de la religion et qui font plier les lois de la République", a laconiquement assuré la leader frontiste.

Prier dans la rue, "un acte politique"

Selon elle, "prier dans la rue" est bien "un acte politique". "Il y a assez de mosquées en France. Il y a des mosquées vides. Rue Myrha, ceux qui viennent prier dans la rue viennent du 92, du 93, du 78. C'est la raison pour laquelle, je vous dis que ce sont des actes politiques et non pas une simple démarche religieuse", a-t-elle tenté d'expliquer.

Marine Le Pen ose même affirmer que les musulmans la soutiennent sur ce point. "Enormément de musulmans respectent les lois françaises et ils condamnent ce type de comportements. Ils sont à mes côtés pour défendre la laïcité", a asséné la vice-présidente du Front national qui considère n'être "ni xénophobe, ni raciste".

"J'ai parlé, vendredi, des prières dans les rues, mais aussi des 700 zones de non-droit dans lesquelles la loi de la République ne s'applique plus, dans lesquelles la police ne rentre plus. Il est largement temps de les reconquérir", a-t-elle poursuivi.

Copé, "mon meilleur allié"

Interrogée sur les propos du patron de l'UMP, Jean-François Copé, qui assure que "Marine Le Pen, c'est comme son père", la vice-présidente du parti d'extrême droite a répondu : "Jean-François Copé, en l'occurrence, veut relancer le débat sur l'identité nationale. Il est mon meilleur allié, compte tenu que l'UMP n'a rien à dire sur ce sujet. Je pense que Jean-François Copé veut, en fait, la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012", a-t-elle insisté.

Marine Le Pen brigue la succession de son père, en janvier, à la tête du parti.