Le Pen : "Nous ne sommes pas à vendre"

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Marine Le Pen a écarté lundi soir sur Europe 1 toute alliance possible avec l’UMP au second tour.

"On ne vendra pas notre âme pour un tas de lentilles", a averti Marine Le Pen, lundi soir sur Europe 1. Alors que le Front national est en position de se maintenir dans 12 des 22 régions de métropole au second tour, sa vice-présidente a écarté définitivement le scénario d’une alliance avec la majorité présidentielle.

"Dans chacun des domaines d’intervention de Nicolas Sarkozy, il fait exactement le choix inverse que serait le nôtre. On ne peut pas s’allier avec ça. Nous ne sommes pas à vendre et on n’est pas à la recherche de strapontins présidentiels", a insisté Marine Le Pen.

En 1998, lors d’élections régionales, la droite parlementaire et l’extrême-droite avaient pourtant réussi à s’entendre, provoquant des alliances largement décriées. Mais le contexte a changé depuis, a expliqué Marine Le Pen. Entre-temps, "la droite parlementaire a fait le choix [du traité] de Lisbonne, elle a fait le choix de la trahison des Français", a estimé la vice-présidente du FN.

Comment expliquer les 11,55% du Front national, un bon score aux régionales ? "La cause majeure, c’est la trahison de Nicolas Sarkozy à l’égard de ses promesses de campagne de 2007", a assuré Marine Le Pen. Mais elle a aussi salué à sa façon le rôle d’Eric Besson. Avec le débat sur l’identité nationale, le ministre du même nom a contribué "à démontrer le vide idéologique total de Nicolas Sarkozy sur ce sujet. Et il a permis le désenfumage de la politique de Nicolas Sarkozy".

"Je ne cherche ni à être gentille, ni à être méchante, je cherche à être dans la vérité", a conclu Marine Le Pen. Lançant : "Nous allons bientôt gagner".