La candidate du FN à l'Elysée, Marine Le Pen, a affirmé mardi que l'on pouvait avoir du respect pour le général de Gaulle, qu'elle cite dans ses discours, sans pour autant être "d'accord avec tout", notamment la "manière" dont l'indépendance a été accordée à l'Algérie.
"On peut très bien considérer que le général de Gaulle avait une vision de la France qui a hélas, en grande partie, disparu chez nos élites", qu'il "avait une droiture" et qu'il "a construit une République" qui permet "un fonctionnement plutôt efficace de notre démocratie, sans être d'accord avec tout" ce qu'il a fait, a expliqué la dirigeante frontiste lors d'une conférence de presse au siège du parti d'extrême droite, à Nanterre.
Sur l'Algérie, a-t-elle poursuivi, "ce qui est profondément reproché, c'est la manière dont ça a été fait, parce qu'après tout chacun peut discuter de la nécessité ou de l'inutilité d'être partis d'Algérie". "Mais ce qui est sûr c'est que la manière dont ceci a été fait, la manière dont on a accueilli (...) les pieds-noirs, arrivés avec leur valise, a été immonde, immonde", a-t-elle jugé.