Le Pen dénonce le "scandale" des parrainages

  • Copié
avec Reuters

Marine Le Pen a dénoncé mardi le "scandale anti-démocratique" que représente selon elle le processus des parrainages pour se présenter à l'élection présidentielle, affirmant n'avoir pour l'instant récolté que 340 promesses sur les 500 requises.

La présidente du Front national (FN) s'adressait à une petite centaine de militants et de journalistes rassemblés devant le Sénat, où était discuté un amendement visant à rendre anonymes les signatures, comme elle le réclame.

La candidate d'extrême droite, qui est créditée de 17% à 20% d'intentions de vote dans les sondages, a comparé sa situation à celle du souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, qui a franchi le seuil requis alors que les sondages lui donnent 0,5% des voix.

"Si je ne peux pas être candidate, nous aurons tourné la longue page de la démocratie en France", a-t-elle ajouté, indiquant avoir 70 à 80 promesses de signatures de moins que son père Jean-Marie Le Pen à la même époque en 2007.

Estimant que le rythme auquel son parti récoltait des promesses de signatures n'était pas assez soutenu pour pouvoir "rassurer" ses militants, Marine Le Pen s'est défendue d'utiliser ce thème pour se faire de la publicité, comme l'en accusent des responsables de la majorité et de l'opposition.

Elle a dénoncé des pressions sur les maires de la part de l'UMP et du PS pour l'empêcher d'obtenir ses 500 signatures, alors que sept Français sur dix souhaitent sa présence à la présidentielle, selon un sondage BVA pour Le Parisien de mardi.