locaux PS Ivry-sur-Seine 1280 1:20
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Maxence Lambrecq, édité par R.Da.
Pour limiter les dépenses, le parti quitte en septembre son fastueux siège de la rue de Solférino à Paris. Une ancienne manufacture d'Ivry-sur-Seine pourrait lui servir de nouveau décor. Notre envoyé spécial s'est rendu sur place.
REPORTAGE

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a trouvé un nouveau point de chute pour son parti. La direction du PS va s'implanter à Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne, à l'intérieur d'une ancienne manufacture entièrement rénovée. Le Conseil national du parti doit toutefois encore entériné ce choix.

De l'hôtel particulier à la manufacture. Derrière le parc Maurice-Thorez, près de la rue Lénine, au fond d’une cour, se dressent ces éventuels nouveaux locaux : un bâtiment gris de deux étages aux baies vitrées modernes, avec une terrasse sur le toit. On y accède par une petite porte. Rien de clinquant, bien au contraire. "Mon Dieu, quelle décadence ! C'est vrai que ça va coûter moins cher que la rue de Solférino", relève un passant. Dix fois moins cher, pour être exact.

Une chance pour le quartier. En face du bâtiment, le patron du modeste bar-tabac dénommé "Village Délices" a déjà le sourire aux lèvres. "C'est une excellente nouvelle pour nous, pour que le quartier revive d'une façon dynamique", s'enthousiasme-t-il. L’un de ses rares clients salue aussi ce projet de déménagement. "Je pense que ça peut redonner un peu d'air, et puis sortir de Paris, ça permet de voir, de sentir d'autres choses. Ce sera peut-être positif à la fin", avance-t-il.

Un bastion de l'extrême gauche. À côté, sur les panneaux d’affichage, trône le logo du PCF. La ville est aux mains des communistes depuis 1925. "Les staliniens, détrônés à Ivry ?", s'amuse une riveraine à l'évocation du PS. Ici, Jean-Luc Mélenchon a réuni l’an dernier 40% des suffrages, contre 9% pour Benoît Hamon

Le PS réussira-t-il à s’implanter à Ivry-sur-Seine ? Ce déménagement pourrait au moins avoir valeur de premier test pour un parti complètement en panne depuis le cataclysme de la dernière séquence électorale.