Le Maire : "il y a, en France, une vraie interrogation sur l'école"

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INTERVIEW - Le député de l'Eure a assuré mercredi sur Europe 1 que son combat contre la réforme voulue par le gouvernement n'était pas une stratégie politique personnelle.
INTERVIEW

A droite, il se veut à la pointe de la contestation sur la réforme du collège proposée par le gouvernement. C'est notamment, lui, Bruno Le Maire, qui a été à l'initiative de la pétition signée par plus de 200 parlementaires demandant le retrait du texte. Invité mercredi matin d'Europe 1, le député de l'Eure a assuré vouloir éviter tout débat politicien sur cette question : "je laisse les attaques personnelles aux membres du gouvernement".

"Cette réforme du collège fait se soulever des inquiétudes profondes et latentes". Interrogé sur les objectifs de son combat, Bruno Le Maire assure qu'il n'y a derrière cela, aucune stratégie politique personnelle : "239 parlementaires ont exprimé les mêmes inquiétudes, des milliers de citoyens sont venus sur mon site manifester leurs inquiétudes. Je me suis saisi de ce sujet car il y a aujourd'hui, en France, une vraie interrogation sur l'école, sur ce que nous proposons à nos enfants. Cette réforme du collège fait se soulever des inquiétudes profondes et latentes dans la société française. Comment se fait-il que l'école primaire, par exemple, n'arrive plus à apprendre à nos enfants à parler correctement le français ?"

"Je veux débattre avec le Premier ministre". Invité mardi par Manuel Valls à débattre avec lui sur le sujet, Bruno Le Maire lui a répondu par l'affirmative : "ce débat de fond, je suis prêt à l'avoir avec le Premier ministre. Débattons ensemble de l'avenir de l'école de la République ! Ouvrons ce débat !" Mais pourquoi ne pas plutôt discuter avec Najat Vallaud-Belkacem, la ministre en charge de ces questions ? "Je veux débattre avec le Premier ministre car c'est lui qui porte la politique de la nation".

"C'est un sujet qui me tient à cœur".Quant au réveil tardif de l'UMP sur cette question – le projet de loi a été présenté en mars -, Bruno Le Maire rejette clairement la faute sur ses petits camarades : "En 2012, après la défaite de la droite, je disais que le grand sujet des dix prochaines années sera l'éducation et l'école de la République. J'ai lancé une tribune il y a trois semaines pour tirer la sonnette d'alarme. C'est un sujet qui me tient à cœur. Je suis un ancien professeur de français et l'enseignement, il n'y a rien de plus important pour moi."

>> L'intégralité de l'entretien en vidéo :