Le Maire, des promesses et des tacles

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avec AFP , modifié à
Le député de l’Eure a effectué son discours de rentrée à Carnac. Et il n’a épargné personne.

L’INFO. C’était son "grand discours de rentrée", et il n’a oublié personne. Dimanche, à Carnac, Bruno Le Maire, candidat à la présidence de l’UMP, a fait devant les militants UMP - ils étaient environ un millier à l’écouter - le "serment" de les mener à la victoire. Un discours ambitieux, où il a également pris le soin d’égratigner à peu près tout le monde, de François Hollande à Marine Le Pen, en passant par.. Nicolas Sarkozy.

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"Cette gauche qui abîme la France". A "l'audace et l'espoir" qu'il entend incarner, le député de l’Eure a - bien sûr - opposé "cette gauche qui abîme la France". Premier mis au ban, le président Hollande qui se voit reprocher ses promesses non tenues sur le chômage, la croissance et les impôts. Mais pas seulement. Bruno  Le Maire lui reproche également d'"humilier" la 5e République avec "aussi peu d'autorité", notamment après les critiques de sa politique économique par ses ministres Arnaud Montebourg et Benoît Hamon ce week-end. Pis, François Hollande est accusé de faire "le jeu du communautarisme" et donc "du Front national" avec la question du droit de vote des étrangers non européens.

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Le "FN est le parti de la capitulation". S'adressant aux électeurs du FN, qu'il dit "comprendre" et à qui il tend la main, il a attaqué Marine Le Pen, "pur produit du système" qu'elle critique, affirmant que le "FN est le parti de la capitulation". Mais il a aussi reconnu que "le FN est fort parce que nous sommes faibles". Et c’est là que sa propre famille prend place sur le banc des accusés.

Le tacle à Sarkozy. Chantre de "l'exemplarité", ennemi de la "guerre des chefs" et des "coups tordus", l'ancien ministre de l'Agriculture se déclare "candidat par envie, pas par devoir", un tacle à peine déguisée  à Nicolas Sarkozy, qui a assuré que, le concernant, un retour dans l'arène politique se ferait "par devoir, pas par envie". Ambitionnant de "bousculer cet ordre établi de la droite qui ne bouge pas depuis trois décennies", Bruno Le Maire se donne "deux ans pour construire avec vous (les militants, ndlr) un projet de droite qui nous redonne un cap". Tout un programme.

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