Le Guen dénonce "l'esprit de revanche" de Sarkozy

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Louis Hausalter avec Jean-Pierre Elkabbach , modifié à
INTERVIEW E1 - Le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement était l'invité de Jean-Pierre Elkabbach, lundi sur Europe 1.

Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, a réagi à l'interview télévisée de Nicolas Sarkozy, au micro de Jean-Pierre Elkabbach, lundi sur Europe 1. "Il nous a parlé beaucoup de lui, mais au-delà de tout cela, on sentait que l'esprit de revanche était présent à tous les moments de son intervention", a-t-il jugé. "Avant de donner des leçons à qui que ce soit, il faudra qu'il s'exprime sur son propre bilan", a également lancé Jean-Marie Le Guen. En effet, pour lui, "on ne pourra pas commencer sereinement une étude du projet d'avenir pour notre pays, si n'a pas été mené d'abord, par Nicolas Sarkozy en premier, le bilan de sa propre action pendant cinq ans".

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"Il divise son propre camp". "Nicolas Sarkozy revient comme candidat à la présidence d'un parti", a rappelé Jean-Marie Le Guen. Pour lui, l'ancien président "traite avec beaucoup de condescendance" ses rivaux Alain Juppé et François Fillon. "Je pense qu'il y a un style Sarkozy qui va créer des divisions, de la difficulté dans son propre camp. Il prétend rassembler les Français, il divise son propre camp", a-t-il dénoncé.

Pour Jean-Marie Le Guen, Nicolas Sarkozy "ne reconnaît pas véritablement sa défaite. D'ailleurs, il minimise le résultat de l'élection. Fondamentalement, il n'a pas digéré ce moment, et je pense que cela le met en grande difficulté pour être capable de proposer et de rassembler demain".

Jean-Marie Le Guen a aussi évoqué les affaires qui restent associées au nom de Nicolas Sarkozy. "Je constate que la justice n'arrête pas de poser un certain nombre de questions à M. Sarkozy", a-t-il déclaré. "Il faudra bien qu'il y ait des réponses et que la vérité apparaisse, en tout cas que les juges aillent jusqu'au bout de leur travail".

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"Le débat, ce n'est pas entre la gauche et la gauche". Le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement trouve tout de même une vertu au retour sur la scène politique de Nicolas Sarkozy : restaurer le clivage gauche-droite, dans un contexte de tensions au sein du Parti socialiste. "Cela remet les enjeux du débat véritable. Le débat, ce n'est pas entre la gauche et la gauche, c'est entre la gauche et la droite, et l'extrême droite malheureusement aujourd'hui", a-t-il estimé.

>> Regardez l'interview en intégralité :