Deux proches de Marine Le Pen entendus par la police sur de présumés emplois fictifs

Le garde du corps de Marine Le Pen est entendu mercredi matin par la police française.
Le garde du corps de Marine Le Pen est entendu mercredi matin par la police française. © AFP
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Thierry Légier, garde du corps de Marine Le Pen, et Catherine Griset, sa cheffe de cabinet, soupçonnés d'avoir occupé un emploi fictif, sont entendus depuis mercredi matin par la Direction centrale de la police judiciaire.

Le garde du corps et la cheffe de cabinet de Marine Le Pen, visés par l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs des assistants du Front national au Parlement européen, sont entendus mercredi à Nanterre sous le régime de la garde à vue. Les auditions de Thierry Légier et Catherine Griset par les policiers de l'Office anticorruption (Oclciff) ont lieu dans le cadre de l'enquête confiée par le parquet de Paris à des juges d'instruction depuis décembre. Plusieurs autres personnes devraient être entendues dans la journée, après que des perquisitions ont eu lieu ces derniers jours au siège du Front national.

Près de 400.000 euros à rembourser. En parallèle, le Parlement européen réclame à Marine Le Pen, élue dans ses rangs, un total de 339.946 euros de salaires qu'il considère indûment versés à Thierry Légier, en 2011, et à Catherine Griset, de 2010 à 2016, car ils n'auraient pas occupé les fonctions d'assistants pour lesquelles ils ont été payés sur des fonds publics européens. En l'absence de remboursement de la part de la candidate de l'extrême droite à la présidentielle, l'assemblée européenne devait commencer mi-février à recouvrer ces sommes en amputant de moitié l'indemnité de Marine Le Pen.

Le Parlement européen avait saisi la justice française en mars 2015 après les élections européennes de 2014 remportées par le FN en France. À cette époque, les soupçons portaient sur les conditions dans lesquelles étaient employés et payés 20 assistants d'élus frontistes au Parlement européen, car leurs noms apparaissaient aussi sur l'organigramme du parti en France. Des faits qui s'ajoutent à ceux concernant Thierry Légier et Catherine Griset. Le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire en mars 2015, avant de confier le dossier aux juges d'instruction. L'information judiciaire porte sur des délits présumés d'abus de confiance et recel, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux, et travail dissimulé. De son côté, le gendarme antifraude de l'Union européenne, l'Olaf, a transmis en juillet dernier un rapport à la justice française.