Le FN a 2 "preuves" d'un "coup fourré de l'UMP"

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avec AFP

Le Front national a affirmé mardi détenir deux "preuves", un message Facebook et un courriel, "d'un coup fourré de l'UMP" dans l'affaire d'un militant de la Somme parti au FN et qui a fait machine arrière. "'L'affaire' de Gamaches était donc bien une manipulation de l'UMP, c'est à présent avéré", un message d'Arnaud Cléré au secrétaire départemental du FN 62, Laurent Brice, le "prouve", affirme Steeve Briois, secrétaire général du FN dans un communiqué. Arnaud Cléré avait été exclu de l'UMP en mai pour avoir noué une alliance avec le FN en vue des municipales à Gamaches.

Dans ce message envoyé sur Facebook, que le FN reproduit par une capture d'écran dans son communiqué, Arnaud. Cléré écrit "Cher Laurent, Bravo pour l'organisation de la réunion de ce dimanche. Très heureux d'y avoir participé. Amitiés. Arnaud Cléré".  Le message aurait été envoyé, selon le FN,  le 13 octobre, après la réunion dans laquelle Arnaud Cléré avait déclaré avoir vu "deux personnes (...) tatouées avec des croix nazies sur leur bras". La présidente du FN Marine Le Pen a fait parvenir une autre "preuve" : la copie d'un second message, cette fois en date du 12 novembre et qui aurait été envoyé par Arnaud Cléré à Michel Guiniot, secrétaire départemental du FN 60. Dans ce courriel, Arnaud Cléré écrit notamment : "On aimerait vous voir sur Gamaches beaucoup de mes colistiers souhaiteraient vous rencontrer et je pense que cela donnerait un bon coup de pouce à notre campagne".

"L'indignation soudaine de Cléré est donc clairement le produit d'un téléguidage de l'UMP", affirme , dans un communiqué, Steeve Briois, qui dénonce "une stratégie barbouzarde des dirigeants de l'UMP, prêts à toutes les magouilles et les manipulations pour enrayer notre ascension". Il demande "à tous les médias (...) de respecter les règles déontologiques en évitant de se faire spontanément les petits télégraphistes des magouilles électoralistes de l'UMP ou du PS". Le FN a annoncé avoir "engagé des poursuites pour diffamation contre M. Cléré".