"Le flou conforte les blocages"

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Karine Lambin , modifié à
Christian Estrosi s’est voulu rassurant sur le blocage des raffineries Total.

Le ministre de L’industrie a affirmé lundi sur Europe 1 qu'il n'y aurait "pas de problème d'approvisionnement" de carburants en France, alors que les syndicats appellent à une grève illimitée dans les raffineries de Total.

Christian Estrosi a reçu Christophe de Margerie, le PDG de Total, dimanche. "Il a été très clair", affirme le ministre. "Il a pris l’engagement devant moi qu’aucune raffinerie ne ferme dans les années qui viennent et que le site industriel de Dunkerque soit pérennisé", a-t-il dit. Il souhaite néanmoins qu’il n’y ait "pas de double langage", quand Christophe de Margerie s’adresse à lui et quand il s’adresse aux salariés de Total.

Le ministre demande à Total de "prendre une décision dans les prochains jours pour ne pas laisser les salariés dans le flou". "Il appartient à Total de dire" si on "remet en route la raffinerie" ou si "on remet en route autre chose". Le ministre demande également une reprise des négociations au plus vite. Des négociations direction-syndicats, au siège du groupe à La Défense, ont été rompues dimanche en début de soirée, après une après-midi de discussions. Il comprend la colère des salariés de la raffinerie Total de Dunkerque qu’il ne juge "pas excessifs" mais "raisonnables". "Je comprends que les salariés demandent des actes concrets", a assuré le ministre.

"Le flou conforte les blocages" :

L’avenir d’Heuliez

"Je ne crois plus en BKC, je n’y ai d’ailleurs pas beaucoup cru", a déclaré le ministre au sujet du repreneur de l’équipementier automobile Heuliez. "Louis Petiet n'a pas tenu le délai du 15 janvier", pour apporter cet argent, a rappelé le ministre qui dit être en négociations avec une "demi douzaine de repreneur potentiels". "Il faudra que Louis Petiet (le PDG de BKC ndlr) se retire sans faire d’histoires", quand un successeur aura été choisi, a prévenu le ministre.

Plus de brutalité à Dreux

Concernant l’usine Philips de Dreux, le maire de Nice s’est félicité de la décision de la justice de rouvrir les grilles de l’entreprise. "Il m’appartient d’être vigilant pour qu’il n’y ait plus de brutalité" envers les salariés, a-t-il déclaré.