Laurent Wauquiez voudrait rester à la tête des Républicains

Laurent Wauquiez, président par intérim des Républicains, reconnait qu’il a sous-estimé François Fillon.
Laurent Wauquiez, président par intérim des Républicains, reconnait qu’il a sous-estimé François Fillon. © PATRICK KOVARIK / AFP
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L'avenir du député sarkozyste de Haute-Loire à la tête des Républicains pourrait être compté, dans la mesure où les statuts autorisent le vainqueur de la primaire à changer la direction du parti.

Sur la sellette ? Soutien de Nicolas Sarkozy dans la course à la primaire, Laurent Wauquiez, président par intérim des Républicains, espère rester à la tête du parti, alors même que les statuts prévoient que le gagnant de la primaire choisisse une nouvelle direction. "J’aime ce que je fais. Un parti, c’est très beau", avoue ce week-end le député de la Haute-Loire dans les colonnes du Journal du Dimanche.

Les "négociations d'arrière-boutique". "Ma force, c’est ma liberté. Je ne cherche pas de poste gouvernemental en 2017. Je ne suis pas là pour faire des petites négociations d’arrière-boutique", poursuit celui dont le champion, Nicolas Sarkozy, n’a pas franchi la marche du premier tour, dimanche dernier. Une manière aussi, pour Laurent Wauquiez, d’indiquer qu’il souhaiterait continuer à se consacrer à la direction du parti, où l’a placé l’ex-chef de l'État fin août.

Un nouveau soutien de Fillon. Mais l’idée ne semble pas faire l’unanimité au sein d’un parti dont le centre de gravité est en train de basculer vers François Fillon, après un ralliement massif des parlementaires. "Lui confier les clés du parti alors qu’il a fait la campagne de Sarko, non merci", souffle un député dans Marianne.

De son côté, Laurent Wauquiez reconnaît qu’il a minimisé l’ascension de l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, qu'il a cependant rallié pour le second tour : "Tout le monde l’a sous-estimé. Ce qui a été récompensé chez lui c’est sa constance et l’absence d’embardées", déclare-t-il, tout en prenant soin de saluer aussi le parcours d’Alain Juppé : "J’ai aussi du respect pour Juppé, qui ne s’est pas dérobé".