Laurent Berger : "François Chérèque était un passionné, il aimait la vie"

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Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT a rendu hommage à "son ami, son camarade syndicaliste" François Chérèque mort lundi à l'âge de 60 ans.
INTERVIEW

"C'était plus que mon prédécesseur, c'était un ami, un camarade syndicaliste. Et pour beaucoup de militants de la CFDT c'était quelqu'un qu'on aimait beaucoup car il avait une profonde chaleur humaine". Mardi, sur Europe 1, Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT a tenu à rendre hommage à son prédécesseur à la tête du syndicat, François Chérèque, mort lundi des suites d'une longue maladie.

Avec la maladie pas de compromis. "Il s'est battu jusqu'au bout. C'était quelque chose qui lui semblait profondément injuste. Sa mort est profondément injuste. C'était un combatif, un rugbyman, il était passionné. Il a mené sa vie comme un engagement, un engagement au service des autres. Il aimait la vie", a ajouté le leader syndical. "Il a vu ses enfants en décembre, ses amis. Il a essayé de se battre avec cette maladie, mais sur ce point il n'y a pas de compromis."

Le dialogue social l'outil pour parvenir à la réforme. François Chérèque avait souvent été critiqué pour "sa volonté de signer". Il avait soutenu la réforme des retraites en 2003, provoquant une fuite des militants des rangs du syndicat. "François avait une vision du syndicalisme qui était celle de préserver le système social tel qu'il est aujourd'hui. Il peut protéger mais en même temps il faut le réformer pour qu'il soit moins inégalitaire", précise Laurent Berger. La réforme de 2003, c'est 1 million de personnes qui sont partis avant l'âge légal de la retraite car ils ont travaillé plus jeunes que les autres et dans des travaux souvent plus pénibles. François Chérèque, il assumait la réalité telle qu'elle était". Selon le leader syndical, le réformisme, c'est une volonté de transformation sociale en faisant du dialogue social, de la négociation collective l'outil principal pour y parvenir."