Laurence Haïm revient sur sa rencontre avec Emmanuel Macron

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La journaliste a participé en 2016-2017 à la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron, avant de quitter brutalement En Marche!. Elle revient sur sa rencontre avec le futur président de la République.
INTERVIEW

Ancienne journaliste, devenue porte-parole d'Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, Laurence Haïm a tourné la page de son aventure politique au lendemain du second tour pour rejoindre l'institut d'étude politique de l'université de Chicago. Invitée mardi de Village média sur Europe 1, l'ex-correspondante d'I-Télé aux Etats-Unis est revenue sur son passage dans l'équipe d'Emmanuel Macron.

"I'm happy, you're hired". Elle assure ne pas avoir été débauchée. "J'ai pris mon téléphone, c'était le 19 décembre 2016, il y a un an jour pour jour. J'avais rendez-vous à 16h30", se souvient-elle. Quelques jours plus tard, le 24 décembre, elle est embauchée. "Je suis retourné là-bas [au QG de campagne, ndlr], on s'est souhaité un joyeux Noel. Et je me souviens très bien de la manière dont il était habillé ce jour-là. Il avait un pull à col roulé noir, il a ouvert la porte, il m'a parlé en anglais et dit : 'Welcome, I'm happy, you're hired'" [Bienvenue, je suis heureux, tu es engagée, ndlr].

"Une histoire qui nous appartient". Quelques mois plus tard l'idylle s'arrête. Le 12 juillet, la journaliste annonce sur son compte Twitter quitter l'équipe d'En marche!, pour rejoindre finalement l'ancien conseiller de Barack Obama, David Axelrod, et son institut d'étude politique de l'université de Chicago. Le Canard enchaîné avait alors fait état d'un poste d'ambassadrice brigué et refusé par le nouveau pouvoir. Des rumeurs que Laurence Haïm a refusé de commenter au micro d'Europe 1. "C'est une histoire qui nous appartient. Il y a quelque chose d'important pour moi, c'est la France et la raison d'Etat. Je n'ai pas envie d'aller dans des polémiques stériles sur ce qui s'est passé et comment ça s'est passé, ce qu'il faut dire, ne pas dire, pourquoi j'ai quitté Macron, est-ce que l'on se déteste ou pas", explique-t-elle.

"Moi, je sais vraiment ce qui s'est passé. Je préserve ce qui me parait important : ce qu'Emmanuel Macron va essayer de faire pour la démocratie", conclut-elle.