L'Assemblée nationale vote le projet de loi agriculture

Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert a porté le texte de loi, amendé sur de nombreux points.
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert a porté le texte de loi, amendé sur de nombreux points. © Eric FEFERBERG / AFP
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avec AFP , modifié à
Par 339 voix contre 84, le projet de loi agriculture et alimentation a été adopté mercredi par l'Assemblée nationale, après plus d'une semaine de débats dans l'hémicycle.

L'Assemblée nationale a adopté mercredi par 339 voix contre 84, avec 130 abstentions, le projet de loi agriculture et alimentation en première lecture, après huit jours de débats souvent animés.

LR s'abstient, les Insoumis contre le texte. Le texte, porté par Stéphane Travert, a été approuvé par les députés LREM et leurs alliés du MoDem avec "enthousiasme", tandis que LR et le groupe UAI (centristes) se sont abstenus et que les élus Nouvelle Gauche ont voté contre, comme les Insoumis et les communistes.

La majorité satisfaite. Pour la majorité, le texte, qui entend notamment rééquilibrer les relations commerciales au profit des agriculteurs et vise aussi à promouvoir une alimentation plus saine et durable, opère un "tournant". Mais, a observé Monique Limon (LREM), les objectifs fixés "ne pourront être atteints que si les professionnels s'en emparent", argument aussi mis en avant par le MoDem, Nicolas Turquois, agriculteur, sur ce projet de loi qui est "une première étape". 

Au nom du groupe LR, Jérôme Nury s'est dit "partagé". Ce texte était la "dernière bouée de sauvetage dans cette tempête de détresse qui s'abat sur les agriculteurs", mais c'est "une bouée dégonflée", a-t-il déploré, évoquant un "rendez-vous manqué avec la profession agricole".

Une "déception" pour Garot (PS). "Des EGA au texte de loi, le compte n'y est pas", a aussi jugé Thierry Benoit (UDI-Agir-Indépendants), confirmant une "abstention d'alerte et de vigilance" de son groupe. L'ex-ministre socialiste délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, a estimé que "c'est la déception qui l'emporte" après les "espoirs" nés des EGA, Loïc Prud'homme (LFI) fustigeant une loi "vide de sens" sous "l'influence des lobbys".