La taxe sur les palaces est enterrée

La taxe de 2% devait entrer en vigueur le 1er novembre.
La taxe de 2% devait entrer en vigueur le 1er novembre. © MAXPPP
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avec AFP
La mesure devait entrer en vigueur le 1er novembre. Elle a été supprimée mercredi à l'Assemblée.

La taxe sur les hôtels de luxe restera mort-née. Votée en septembre dans le cadre du premier plan de rigueur, cette taxe de 2% sur les nuitées de plus de 200 euros a été supprimée mercredi à l'Assemblée lors de l'examen du budget rectificatif. Imaginée pour compenser l'abandon, déjà, du relèvement de la TVA sur les parcs à thème, elle devait entrer en vigueur le 1er novembre. Elle devait rapporter environ 100 millions d'euros pour 2011 et 2012.

Mais le deuxième plan de rigueur de François Fillon avait signé son arrêt de mort, puisqu'il comprenait un relèvement du taux de TVA touchant notamment l'hôtellerie. Le secteur s'était alors indigné, réclamant la suppression de la taxe de 2%.

Valérie Pécresse, ministre du Budget, a défendu mercredi l'augmentation de la TVA "sur l'ensemble des activités hôtelières". "Il y a une taxation plus englobante et qui touchera davantage les grands hôtels que la première car elle est proportionnelle", a-t-elle fait valoir. Hostile à la première mouture de la taxe, le député Charles Courson (Nouveau Centre) a rendu hommage au gouvernement, qui a su "reconnaître son erreur".

La gauche pas convaincue

Mais à gauche, ce rétropédalage ne convainc pas. Jean-Pierre Brard (apparenté PCF) a ainsi reproché au gouvernement de "supprimer une taxe qui touche modestement les plus fortunés et de la remplacer par une hausse de la TVA qui touche en majorité les citoyens les plus modestes". Le socialiste Pierre-Alain Muet a jugé "choquant" que les "sandwiches achetés en boulangeries pour le repas de midi" soient taxés "de la même façon que les hôtels de luxe".

Quant à Jérôme Cahuzac, président socialiste de la commission des Finances, il a choisi l'ironie, soulignant "la remarquable réactivité du gouvernement, qui a d'abord projeté de taxer les parcs à thème puis les nuitées d'hôtel de luxe pour finalement augmenter la TVA", un "carrousel assez rare dans l'histoire budgétaire et parlementaire", selon lui.