La société civile se fait une (belle) place dans le gouvernement Philippe

Huit ministres sont issus de la société civile.
Huit ministres sont issus de la société civile. © AFP / Montage Europe 1
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Clément Lesaffre , modifié à
La moitié des ministres et secrétaires d'État du nouveau gouvernement, nommés mercredi 17 mai, sont issus de la société civile, avec des profils très différents les uns des autres.

Pour composer leur gouvernement, le président Emmanuel Macron et le Premier ministre Édouard Philippe se sont attachés à respecter la parité, à balayer l'ensemble du spectre politique mais aussi à laisser une large place à la société civile. Sur les 22 membres du nouveau gouvernement, la moitié ne sont pas des professionnels de la politique. S'ils ne sont pas les premiers à diriger des ministères, une telle proportion est inédite.

Deux têtes connues. Le gouvernement Philippe montre clairement que la société civile n'est pas un ensemble homogène. Il y a des têtes connues, à commencer par Nicolas Hulot. Le populaire militant écologiste n'a jamais été élu, bien qu'il ait tenté de se présenter sous la bannière d'Europe-Écologie Les Verts à la présidentielle de 2012 (il avait été battu par Eva Joly à la primaire). Il s'installe à présent au ministère de la Transition écologique et solidaire. Autre visage familier, celui de Laura Flessel, ministre des Sports. L'escrimeuse, spécialiste de l'épée, a brillé dans les années 1990 en devenant double championne olympique, six fois championne du monde, une fois championne d'Europe et quinze fois championne de France.

Des profils variés. Reste donc neuf ministres et secrétaires d'État inconnus du grand public. Certains Français ont sûrement lu des livres édités par Françoise Nyssen, patronne d'Actes Sud. Les Franciliens ont arpenté les bus, trams et métros de la RATP, dirigée par Élisabeth Borne depuis 2015 et désormais ministre des Transports. Les patrons sont familiers du visage de la ministre du Travail Muriel Pénicaud, passée par Dassault Systèmes, Danone, la SNCF, Orange… Marlène Schiappa et Sophie Cluzel ont toutes deux un passé de militantes associatives. Mounir Mahjoubi, proche d'Emmanuel Macron depuis la campagne, a présidé en 2016 le Conseil national du numérique. Également, deux spécialistes de l'éducation : Frédérique Vidal est une biochimiste, présidente de l'université Nice-Sophia-Antipolis et Jean-Michel Blanquer a été recteur des académies de Guyane et de Créteil. Enfin, Agnès Buzyn est médecin.