La résolution sur la burqa adoptée

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
A l’unanimité mardi, les députés ont adopté une résolution. Prochaine étape : la loi.

Après des mois de polémique, les députés ont adopté mardi soir une résolution qui stipule que le voile intégral est contraire aux valeurs républicaines. Un premier texte adopté à l'unanimité des votants : 434 "pour", 0 voix "contre". Les Verts et certains députés communistes ont refusé de participer au scrutin pour ne pas cautionner une "opération" de "stigmatisation" des musulmans.

Introduite par l’UMP, cette résolution, qui correspond à une nouvelle procédure parlementaire, n'a ni force de loi ni pouvoir contraignant. Que dit alors ce texte symbolique ? "Les pratiques radicales attentatoires à la dignité et à l'égalité entre les hommes et les femmes, parmi lesquelles le port d'un voile intégral, sont contraires aux valeurs de la République".

Une première étape

Mais le chemin est encore long pour parvenir, comme le veut le gouvernement, à l'interdiction du voile intégral dans tout l'espace public, y compris dans la rue. C’est un projet de loi qui doit l'introduire. Présenté le 19 mai en Conseil de ministres, il devrait arriver à l’Assemblée nationale début juillet. Pour un examen qui s’annonce beaucoup plus musclé.

Le groupe socialiste de l'Assemblée a d'ores et déjà déposé sa propre proposition de loi relative à une interdiction du port du voile intégral qui serait limitée à certains lieux publics. "Ce que nous voulons c'est l'efficacité plutôt que l'affichage", a expliqué Jean-Marc Ayrault, le président du groupe PS.

Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a de son côté exprimé le souhait de voir "le même consensus" que celui obtenu mardi se dégager pour le projet de loi.

Un débat français et européen

La France n'est pas le seul pays concerné par ce débat. La Belgique s'est également engagée dans la voie de l'interdiction du port du voile intégral. Mais une commission de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a pris le contre-pied mardi, en se prononçant contre une interdiction du voile intégral, même s'il représente une "menace" potentielle pour "la dignité et la liberté des femmes".