La proposition de Servier insuffisante

Xavier Bertrand juge la proposition d'indemnisation du laboratoire Servier "inacceptable".
Xavier Bertrand juge la proposition d'indemnisation du laboratoire Servier "inacceptable". © MAXPPP
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avec agences
Xavier Bertrand juge la proposition d'indemnisation du laboratoire "inacceptable".

"Si les laboratoires Servier ne bougent pas plus (de) leur dernière proposition, nous serons alors dans une situation de blocage incompréhensible." Dans une interview au Journal du Dimanche, Xavier Bertrand, le ministre de la Santé, estime que la dernière proposition d'indemnisation du laboratoire Servier dans l'affaire du Mediator reste "inacceptable" et lui demande de revoir sa copie.

Le ministre lui donne une semaine pour revoir sa proposition. Si celle-ci "n'est toujours pas convenable, il sera alors temps d'envisager d'autres scénarios", indique-t-il sans donner davantage de détails.

"Ce projet reste inacceptable en l'état"

Le 7 mars dernier, les laboratoires Servier avaient annoncé qu'il étaient prêts à indemniser les victimes du Mediator pour peu que ces dernières renoncent aux poursuites judiciaire. "De mon point de vue, ce projet reste inacceptable en l'état", dit Xavier Bertrand dans le JDD. "Les laboratoires Servier ne prévoient toujours pas de réparation intégrale du préjudice. Or ce n'est qu'à cette condition qu'ils pourraient demander aux victimes de renoncer à des poursuites devant les tribunaux civils comme ils en ont l'intention", ajoute-t-il.

De même le ministre estime "trop court" le délai de six mois pour la recevabilité des dossiers à partir du moment où le fonds d'indemnisation serait créé. "Je rappelle que le Mediator a été commercialisé en France pendant trente-trois ans", souligne Xavier Bertrand.

"La réparation doit venir du laboratoire"

Quant aux défaillances de l'administration dans cette affaire, le ministre a une nouvelle fois exclu des réparations payées par l'Etat. "J'ai reconnu les graves défaillances de notre police du médicament (...) nous avons déjà procédé à des réorganisations. En revanche, la réparation doit venir du laboratoire qui connaissait parfaitement son médicament."