La politique d'Emmanuel Macron a "accentué" les "fractures", selon Xavier Bertrand

"Emmanuel Macron a été confronté à la colère de nombre de citoyens. Il a écouté. A-t-il entendu ? Va-t-il en tenir compte ? Je ne sais pas", se demande Xavier Bertrand.
"Emmanuel Macron a été confronté à la colère de nombre de citoyens. Il a écouté. A-t-il entendu ? Va-t-il en tenir compte ? Je ne sais pas", se demande Xavier Bertrand. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP
Xavier Bertrand a estimé dimanche dans une interview au quotidien régional "La Voix du Nord" que la politique d'Emmanuel Macron a "accentué" les "fractures"

Le président (ex-LR) de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand estime que la politique d'Emmanuel Macron a "accentué" les "fractures" et se demande si la président a bien "entendu" "la colère de nombre de citoyens" lors de sa semaine passée dans l'est et le nord de la France.

"Emmanuel Macron n'est pas responsable des problèmes que l'on rencontre depuis 30 ans, il est là depuis 18 mois. En revanche, sa politique n'a pas réduit les fractures, elle les a au contraire accentuées", déclare-t-il dimanche dans une interview au quotidien régional La Voix du Nord. "Ce déplacement lui permettra-t-il de le comprendre ? L'avenir le dira."

Interpellé sur le pouvoir d'achat. Le président de la République a terminé vendredi soir son périple de commémorations de la guerre de 14-18, de Strasbourg à la Somme en passant par les Ardennes, tout en allant à la rencontre des Français qui n'ont cessé de l'interpeller sur leur pouvoir d'achat, la hausse des taxes sur le diesel ou le montant des retraites, devant les caméras en direct.

"Emmanuel Macron a été confronté à la colère de nombre de citoyens". "Politiquement, attendons pour voir. Emmanuel Macron a été confronté à la colère de nombre de citoyens. Il a écouté. A-t-il entendu ? Va-t-il en tenir compte ? Je ne sais pas", poursuit Xavier Bertrand. Selon lui, "le Grand Est et les Hauts-de-France ont depuis bien longtemps le sentiment d'avoir beaucoup souffert, beaucoup donné lors du premier conflit mondial et d'avoir été des régions oubliées ne pouvant compter que sur elles-mêmes. Le déplacement du président a donc du sens de ce point de vue."