La mise au point de Nicolas Hulot

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La taxe carbone est "devenue l'objet d'une navrante dispute politicienne", regrette-t-il.

"Nicolas Hulot sort enfin de son silence", titre vendredi matin Le Parisien qui publie la première interview de l’animateur écologiste depuis les élections régionales, l’abandon de la taxe carbone et sa prise de distance avec le Grenelle de l’environnement. "Beaucoup ont actuellement la tentation de marginaliser le débat écologique", regrette-t-il.

De la "tambouille électorale"

Première source d’inquiétude pour Nicolas Hulot : la taxe carbone laissée de côté par la majorité. Or, selon lui, le débat a été pipé. "La taxe carbone est malheureusement devenue l’objet d’une navrante dispute politicienne où l’on a fini par caricaturer ce dispositif en le présentant comme un impôt nouveau. Le message a été délibérément brouillé par les politiques", assène-t-il.

Le bon score des candidats d’Europe Ecologie aux régionales, 12,5% des voix au premier tour, n’a par ailleurs pas vraiment rassuré Nicolas Hulot. L’écologie est devenue, selon lui, "un simple ingrédient de la tambouille électorale".

Hulot n'est pas candidat

"La cause de tous les désordres écologiques, de la pollution, de la raréfaction des énergies, est le modèle capitaliste et libéral que tout le monde avait pour référence jusqu’à aujourd’hui", résume Nicolas Hulot. Qui exclut cependant de se lancer lui-même en politique. Après avoir pris du recul, il promet cependant de revenir en fin d’année avec de "nouvelles propositions".

En attendant, Nicolas Hulot en appelle au chef de l’Etat, sommé de "clarifier" ses objectifs et le calendrier. La voix de l’animateur écologiste va-t-elle porter ? Selon un sondage BVA pour Canal + publié vendredi, Nicolas Hulot est considéré par 53% des Français comme la personnalité qui défend "le mieux l'environnement", suivi par le photographe Yann Arthus-Bertrand et l'eurodéputé vert Daniel Cohn-Bendit. Le ministre Jean-Louis Borloo n'est que cinquième.