La famille d'Ingrid Betancourt montre sa détermination

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La famille d'Ingrid Betancourt a organisé mercredi à Paris une "marche de la détermination". Nicolas Sarkozy a affiché sa volonté d'obtenir la libération de l'otage franco-colombienne mais le président colombien Alvaro Uribe a maintenu sa position d'envoyer l'armée. Uribe a finalement reculé et promis de tenir compte de la position française.

63 mois... Ingrid Betancourt est otage depuis 63 mois des Forces armées révolutionnaires de Colombie... Une centaine de personnes se sont mobilisées mercredi à Paris pour réclamer la libération de la Franco-Colombienne. Sa famille et son comité ont organisé une grande "marche de la détermination" entre Notre-Dame et l'Hôtel de Ville. Plusieurs personnalités étaient présentes... le chanteur Yves Duteil, le metteur en scène Robert Hossein, le comique Rafael Mezrahi ou encore l'ancienne otage en Irak Florence Aubenas. Devant un immense portrait d'Ingrid Betancourt, un membre de son comité de soutien a déclaré : "les citoyens ont le pouvoir de faire bouger les choses jusqu'en Colombie". Le fils d'Ingrid Betancourt a dit : "le gouvernement de M. Sarkozy est déterminé à faire libérer ma mère, il y a une véritable volonté politique". "On est à un tournant, on peut espérer faire libérer les 3.000 otages et maman", a-t-il ajouté. Les manifestants ont insisté pour que la libération d'Ingrid Betancourt ne passe pas par une opération militaire. Anne Hidalgo, première adjointe du maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë qu'elle représentait, a déclaré que "la mobilisation est un devoir". "Nous sommes là déterminés", a-t-elle ajouté, rappelant qu'Ingrid Betancourt était citoyenne d'honneur de la ville de Paris. Fabrice Delloye, ex-mari d'Ingrid Betancourt, a adressé un message au président colombien Alvaro Uribe lui demandant d'"avoir le courage de faire un geste significatif pour que les Farc comprennent que les choses peuvent évoluer dans le bon sens". Un policier colombien, qui s'est récemment évadé d'un camp des Farc, a affirmé ces derniers jours dans la presse qu'elle ne bénéficiait d'aucun traitement de faveur et était "le plus grand ennemi" de la guérilla colombienne. La famille d'Ingrid Betancourt a été reçue vendredi dernier par Nicolas Sarkozy. Mardi, le président a rappelé à un envoyé spécial du président colombien que la France était opposée au recours à la force pour libérer l'otage. Jeudi dernier, il avait déjà évoqué le sort de l'ancienne candidate à l'élection présidentielle colombienne lors d'une conversation téléphonique avec Alvaro Uribe. Le lendemain, Alvaro Uribe avait ordonné à l'armée de libérer l'otage franco-colombienne, malgré l'hostilité de Paris à tout recours à la force. Samedi, le président colombien a promis de tenir compte de la position française.