La Californie est-elle un paradis fiscal ?

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Kim Biegatch avec Laurent Guimier
FACT-CHECKING - Carlos Diaz affirme que ses impôts ont augmenté depuis qu’il a quitté la France pour la Silicon Valley. Vrai ou faux ?

LA PHRASE - Carlos Diaz, jeune entrepreneur français installé dans la Silicon Valley affirmait mercredi sur l’antenne d’Europe 1 qu’en Californie on trouve du soleil, de la matière grise mais aussi beaucoup d’impôts.

"Sincèrement, je serais un exilé fiscal pas très futé si je venais en Californie. Ce n’est vraiment pas un paradis fiscal la Californie. Je pense que je paye plus d’impôts à titre personnel ici en Californie que je n’en payais en France", concluait-il.

>> Dans sa chronique, Laurent Guimier revient sur cette déclaration :

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Double imposition. Aux Etats-Unis, les expatriés payent deux impôts sur le revenu. L’impôt fédéral est prélevé à la source. C’est le même pour tous les habitants américains qu’ils habitent à New York, à San Francisco ou à Las Vegas. A ce premier prélèvement obligatoire s’ajoute un impôt local sur le revenu. Le montant de cet impôt diffère d’un Etat à l’autre.

Un gros chef d’entreprise célibataire et dont les revenus oscilleraient entre 250.000 et 500.000 euros par an devrait s’acquitter de l’impôt fédéral soit 35% du revenu. Il doit ensuite régler l’impôt californien à hauteur de 11,3% du montant. En Californie, le taux marginal est donc de 46,3% du revenu. Dans l’Hexagone, c’est 48%. Il est donc possible que Carlos Diaz paye plus d’impôts aux Etats-Unis qu’en France.

ALORS VRAI OU FAUX ? Si la Silicon Valley est le paradis des entrepreneurs, il ne s’agit pas d’un paradis fiscal.