Un pas de plus vers l’annulation de l’élection de Bernadette Chirac lors des dernières cantonales. L'ex-Première Dame avait été élue à Corrèze, dans le département du même nom, au premier tour mais avec seulement une voix d’écart. Le rapporteur public du tribunal administratif de Limoges a demandé jeudi l’annulation de l’élection, pour vice de forme.
A l’origine de cette demande, la découverte, dans le bureau de vote de Meyrignac-L'Eglise, d'une 49e enveloppe alors que la liste d'émargement des électeurs ne comprenait que 48 signatures.
Trois recours avaient été déposés
Son adversaire socialiste François Barbazange avait renoncé à déposer personnellement un recours. Cependant, des électeurs en avaient déposé trois, que le tribunal administratif a examinés jeudi.
S’il a retenu le vice de forme, le rapporteur public a rejeté deux autres arguments : l’un sur le vote d’une personne polonaise à Eyrens, l'autre sur la couverture médiatique, considérée trop importante, consacrée à Bernadette Chirac avant le scrutin.
"Une misérable enveloppe"
De son côté, l’avocat de la conseillère générale corrézienne a minimisé le supposé vice de forme : il a jugé "extraordinaire" qu'un problème concernant "une misérable enveloppe dans un minuscule bureau de vote" puisse permettre l'annulation de l'élection de sa cliente. Il a par ailleurs noté "l'absence totale de manœuvre de la part de Mme Chirac" dans cette affaire.
A 78 ans, Bernadette Chirac en est à son sixième mandat de conseillère générale en Corrèze. Et chaque fois depuis 1979, l'épouse de l'ancien chef d'Etat a été élue au premier tour.