Chantal Jouanno, vice-présidente en charge de l'écologie et du développement durable à la région Ile-de-France, et sénatrice UDI de Paris. 1:02
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C.O
Pour collecter cette taxe, la région Île-de-France envisage d'utiliser les portiques écotaxes existants, a expliqué lundi Chantal Jouanno, invitée sur Europe 1.
INTERVIEW

L’écotaxe bientôt de retour ? La Région Île-de-France souhaite instaurer cette mesure pour les poids lourds en transit. "Notre objectif, c’est de dire : 'là, ça suffit'. On est dans une région où la pollution touche tous les Franciliens, et pas uniquement Paris, mais aussi le Val-de-Marne par exemple. La Région doit agir", a expliqué lundi Chantal Jouanno, vice-présidente régionale UDI chargé de l'écologie, au micro d’Europe 1. "L'écotaxe poids lourds s’appliquerait pour ceux qui traversent l’Île-de-France. On a un système routier qui fait que tout revient par Paris pour repartir ailleurs".

Remplacer les chaudières à bois. Avec cette mesure, la Région prévoit de collecter 100 millions euros de recette par an. "Si en Île-de-France on mettait 100 millions sur la lutte contre la pollution, cela permettrait de financer des mesures comme le remplacement des chaudières au bois, le remplacement des vieux véhicules diesel", a précisé Chantal Jouanno. Pour la vice-présidente de Région, cela pourrait également permettre de développer les conseillers en environnement intérieur. "Si vous avez un enfant asthmatique ou très allergique, c'est quelqu'un qui vient chez vous sur prescription médicale et qui va dire que chez vous, vous ne devez pas mettre de moquette par exemple", a-t-elle poursuivi.

"Utilisons les portiques existants". Pour collecter cette taxe, la Région envisage d’utiliser les portiques existants. "On a mis beaucoup d’argent sur ces portiques et maintenant ils vont mettre de l’argent pour les enlever. Mais utilisons-les", a plaidé Chantal Jouanno. "Si demain ça ne plait pas, les électeurs nous le dirons. Que chaque Région puisse décider."

Ségolène Royal favorable ? La décision dépend du gouvernement. Seul l’Etat peut valider la mesure par décret. "J’en avais déjà parlé à Ségolène Royal. Même le candidat socialiste (Claude Bartolone) l’avait proposé. Dans un débat au parlement elle a dit qu’elle était favorable, et puis depuis elle n’en a pas reparlé", a constaté Chantal Jouanno. "Dans un monde idéal, si l'on obtient l'accord du gouvernement, on souhaiterait que la mesure soit mise en place en septembre."