Jean Sarkozy et "l'exemplarité" de Copé

Jean Sarkozy vante les mérites de Copé, "exemplaire" pour soutenir son père.
Jean Sarkozy vante les mérites de Copé, "exemplaire" pour soutenir son père. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Mardi soir, à Neuilly, le fils cadet de l'ex-président a vanté les mérites de l'actuel patron de l'UMP.

Dans la course à la présidence de l'UMP, il n'est pas de petite victoire. Si François Fillon s'est offert mardi une belle prise politique dans la course à la présidence de l'UMP en la personne de Christian Estrosi, Jean-François Copé, lui, a dégainé une carte toute symbolique. L'actuel patron de l'UMP, candidat à sa propre succession s'est affiché mardi soir avec Jean Sarkozy, fils cadet de l'ancien président de la République à Neuilly-sur-Seine. Organisée par Jean Sarkozy, délégué de circonscription, la rencontre a lieu dans le café-brasserie Le Winston, lieu prisé par Nicolas Sarkozy pour ses rencontres politiques.

Tout le gratin des Hauts-de-Seine s'était donné rendez-vous. Du sénateur UMP Roger Karoutchi, secrétaire départemental de la fédération et directeur de campagne de Jean-François Copé aux députés Jacques Kossowski, Patrick Balkany et Thierry Solère, en passant par l'ancien homme fort des Hauts-de-Seine, Charles Pasqua.

 

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Devant plusieurs centaines de militants UMP et les nombreux journalistes présents, le vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine n'a pas tari d'éloges sur Jean-François Copé et sur son action à la tête de l'UMP. Officiellement, Jean Sarkozy ne soutient pas (encore) Jean-François Copé. A son arrivée, il s'est même dit "prêt à recevoir tous les candidats qui le souhaitent", indiquant qu'il "ferait un choix, naturellement". Mais son discours ne laisse place à aucun doute.

"Vous n'avez pas tremblé !"

S'adressant au patron de l'UMP, Jean Sarkozy a estimé qu'il avait été "absolument exemplaire", en faisant face aux "attaques difficiles" de la gauche, et à la différence de certains "amis silencieux" qui avaient "parfois la main qui tremble" et "des états d'âme". Et lorsqu'il s'agit de vanter les mérites de son invité, le jeune conseiller général des Hauts-de-Seine, lui, n'a pas vraiment la main qui tremble.

 

"Les militants vous connaissent bien, vous connaissez bien les militants (...) Vous avez été l'homme interdisant la burqa", "l'une des grandes victoires de notre histoire parlementaire" malgré les réticences "jusque dans votre propre camp", s'est-il exclamé."Vous n'avez pas tremblé !", a ajouté le fils de l'ancien président.

Visiblement en forme, Jean Sarkozy ne s'est pas privé de décocher quelques flèches en direction de l'actuel grand rival de Jean-François Copé. L'élection des 18 et 25 novembre ? "Il ne s'agit pas, comme on l'entend parfois, d'une primaire qu'on ferait en 2012 pour 2017", a-t-il asséné. Une petite pichenette destinée à François Fillon, qui lui voit dans le prochain Congrès "une primaire avant l'heure".

Copé encense Sarkozy pour mieux descendre Fillon

Il n'en fallait pas moins pour galvaniser un Jean-François Copé déjà accueilli au son de "Copé président". Le patron de l'UMP s'est dit "beaucoup touché" par le message d'accueil de Jean Sarkozy, multipliant les hommages à son père, "un tempérament", un homme "courageux", qui agit "même au risque de l'impopularité".

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"Courageux" ? La transition était toute trouvée pour égratigner son principal rival pour la présidence de l'UMP. Jean-François Copé, qui a comparé François Hollande au roi Louis-Philippe, a opposé, sans citer François Fillon, "la droite orléaniste" et sa "prudence" à "la droite bonapartiste" et son "courage".

 >> L'équipe de campagne de Copé