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Invité d'Europe 1, le général François Lecointre, chef d’Etat-Major des Armées, est revenu sur la possibilité d'une intervention française en Syrie, si le régime de Damas venait à utiliser des armes chimiques.
INTERVIEW

Emmanuel Macron a répété qu'il y aurait riposte immédiate de la France en Syrie, si la ligne rouge d'utilisation d'armes chimiques était franchie. "Le président Macron n'aurait pas fait ce type de déclaration s'il ne savait pas que nous en avons les moyens", fait valoir vendredi, au micro d'Europe 1, le général François Lecointre, chef d’Etat-Major des armées françaises.

Vers une intervention franco-américaine ? "Evidemment, ça se ferait sans doute en lien avec les Américains", précise cependant l'officier. "La France a la possibilité de faire les choses en autonomie, mais il y a la marque d'une solidarité avec un allié stratégique essentiel pour la France, et une même vision des choses quant à la situation en Syrie et le dépassement de ces lignes rouges", relève François Lecointre.

Consolider "une armée éreintée". Le responsable militaire s'est également félicité de ce que "le projet de loi programmation […] marque un effort important de redressement de la défense de la France, qui suit une prise de conscience que nous avons tous eu à l'issue des attentats, [à savoir] que le monde était redevenu dangereux", souligne-t-il. "Cet argent va servir à consolider un modèle d'armée et une armée éreintée dont les capacités ont été usées à l'excès par les efforts de restriction budgétaire effectués au préalable", explique le militaire.

Agir "sans préavis". Un budget qui permettra donc également à la France de déployer rapidement et avec efficacité ses forces militaires si elle venait à intervenir directement en Syrie. "L'armée doit être à la fois engagée et préparée à l'être, ce qui veut dire se reconstituer, s’entraîner, s'équiper et avoir la ressource nécessaire et la marge de souplesse qui lui permettra demain, sans préavis, de s'engager dans une opération pour laquelle la France a des intérêts à défendre", a encore déclaré François Lecointre.