Immigration clandestine : Collomb veut faire "la guerre aux passeurs"

"Nous voulons démanteler les filières, qu'elles soient sur notre territoire, ou en coopération internationale sur des territoires étrangers", a précisé Gérard Collomb.
"Nous voulons démanteler les filières, qu'elles soient sur notre territoire, ou en coopération internationale sur des territoires étrangers", a précisé Gérard Collomb. © ALAIN JOCARD / AFP
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avec AFP , modifié à
"Nous voulons démanteler les filières, qu'elles soient sur notre territoire, ou en coopération internationale sur des territoires étrangers", a ajouté Gérard Collomb.

Gérard Collomb a affirmé jeudi "déclarer la guerre aux passeurs" qui organisent l'immigration clandestine, au lendemain de la présentation en Conseil des ministres de son projet de loi controversé sur l'asile et l'immigration. "Nous ne pouvons pas laisser prospérer ces trafics d'êtres humains qui sont ce qu'il y a de plus sordide. Si je suis ici a l'Ocriest, c'est pour déclarer la guerre aux passeurs", a indiqué le ministre de l'Intérieur venu s'entretenir avec des fonctionnaires de l'Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et l'emploi d'étrangers sans titre, à Lognes en Seine-et-Marne. "Nous voulons démanteler les filières, qu'elles soient sur notre territoire, ou en coopération internationale sur des territoires étrangers", a ajouté Gérard Collomb.

303 filières démantelées en 2017.Un record de 303 filières d'immigration clandestine ont été démantelées en 2017, soit une hausse de 5,9% par rapport à 2016, selon des chiffres de la Direction centrale de la police aux frontières. Les principales filières d'immigration clandestine sont issues d'Irak (20) et de République démocratique du Congo (20), suivies par la Chine (19), le Maroc (17) et l'Albanie (16), selon ce bilan. "Nous devons continuer ce travail et agir avec plus de détermination", a insisté le ministre.

Celui-ci a présenté mercredi son projet de loi sur l'asile et l'immigration. Défendu comme "équilibré" par M. Collomb, le texte est vivement critiqué par les associations. Il vise notamment à réduire à six mois les délais d'instruction de la demande d'asile et à faciliter la reconduite à la frontière pour les déboutés, tout en lançant quelques pistes pour améliorer le séjour des personnes vulnérables.