Hollande appelle ses troupes au "combat"

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avec agences , modifié à
Le candidat PS a dénoncé, mercredi soir, à Mérignac, les polémiques entretenues par l’UMP.

L’heure de la bataille a sonné pour François Hollande. Le candidat socialiste à la présidentielle a entamé mercredi son premier grand meeting 2012 à Mérignac, en Gironde, en pleine polémique suscitée par l'expression "sale mec" à propos de Nicolas Sarkozy, qui a été rapportée hors de son contexte.

"Je viens ce soir vous appeler au combat, au combat qui nous dépasse, qui nous élève, pour le redressement" "pour la justice" et "pour l'espérance", a lancé François Hollande devant près de 2.000 personnes. "Il nous reste quatre mois pour convaincre" face "à la fatalité, à la peur à la résignation". "Je veux que ces quatre mois soient des mois d'enthousiasme, d'engagement et de conviction", a-t-il martelé, confirmant le coup d’accélérateur donné à sa campagne.

Un appel à l'union de la gauche

Le candidat socialiste a vu "un signe" dans l'offensive de ses adversaires. Dénonçant de la part de la majorité "des polémiques sciemment entretenues, des caricatures sciemment organisées, des manipulations chaque jour", François Hollande a questionné : "S'ils nous jugeaient faibles, seraient-ils si acharnés ? S'ils n'avaient pas peur, seraient-ils si agressifs ?"

François Hollande a aussi profité de cette première réunion publique pour appeler à l’union des forces de gauche, comme il l’avait fait dans sa lettre aux Français publiée en début de semaine dans les colonnes de Libération. "C'est autour de ma candidature que peut se faire l'alternance", a-t-il déclaré, appelant à un vote pour lui dès le premier tour, et rappelant aux électeurs de gauche qu'il était Premier secrétaire du PS, le 21 avril 2002, lors de l'élimination de Lionel Jospin. "J'ai eu à prendre cette décision terrible d'appeler à voter pour notre adversaire pour battre l'ennemi de la République", a-t-il lancé, solennel et grave.