Le "fraternel" dernier Conseil des ministres de Hollande

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avec AFP , modifié à
Comme de coutume, François Hollande s'était auparavant entretenu avec Bernard Cazeneuve, mercredi.

François Hollande a présidé mercredi son ultime Conseil des ministres avec le gouvernement au grand complet, insistant en particulier sur l'importance du dialogue social, quatre jours avant de remettre les clés de l'Elysée à son successeur, Emmanuel Macron.

Le gouvernement salué. A l'issue de ce dernier rendez-vous de l'exécutif, le chef de l'Etat a salué sur le perron de l'Elysée, un à un, chacun des 17 ministres et 20 secrétaires d'Etat, avant de se rendre au Jardin du Luxembourg, pour présider, au côté de son successeur, la cérémonie commémorative de l'abolition de l'esclavage. François Hollande "a voulu dire tout le plaisir qu'il a eu à travailler avec les trois Premiers ministres" et leurs gouvernements, a rapporté le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll.

Un moment d'applaudissements. Stéphane Le Foll a indiqué que le chef de l'Etat avait mis l'accent sur l'importance du "dialogue social", alors qu'Emmanuel Macron entend légiférer par ordonnances cet été sur le droit du travail. Le président de la République a estimé que "le dialogue social avait été un sujet, un marqueur très fort" de son quinquennat ajoutant qu'"à chaque fois qu'on l'oubliait cela pouvait coûter cher", a indiqué Stéphane Le Foll. Le Conseil des ministres s'est terminé avec "un moment d'applaudissements debout de l'ensemble du gouvernement", "un moment très fraternel".

"Moment solennel, grave". La ministre de l'Écologie Ségolène Royal a décrit de son côté un "moment à la fois solennel, un moment grave, mais qui n'est pas triste, parce que qu'on sait que de toute façon le travail accompli, on en est fier". Elle a évoqué la "grande dignité de toute cette équipe" pour cette dernière réunion, "et puis le sentiment aussi que quelque part, quelque chose continue avec un nouvel élan qui est donné avec le nouveau président de la République, qui va continuer un certain nombre d'actions et puis apporter un nouveau souffle sur d'autres sujets".

Comme de coutume, François Hollande s'était auparavant entretenu avec Bernard Cazeneuve avant de présider un conseil restreint de défense, devenu habituel tous les mercredis, alors que la menace terroriste reste persistante et la France toujours sous état d'urgence.