Hé oh la gauche 1280 1:33
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Camille Girerd et R.Da. , modifié à
Après un premier meeting ministériel lundi soir, François Hollande et son gouvernement devraient continuer ces prochains mois à défendre le bilan du quinquennat. 

Envers et contre tous, ils veulent y croire. Les soutiens de François Hollande ont lancé mardi soir la contre-offensive du gouvernement lors d’un meeting intitulé "Hé oh la gauche !", organisé par Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement. Plusieurs ministres comme Najat Vallaud-Belkacem ou Marisol Touraine, mais aussi Jean-Michel Baylet et Emmanuelle Cosse, ont pris la parole pour défendre le bilan de François Hollande : il faut en être "fier" ont-ils martelé, rappelant également la différence entre la gauche et la droite, Emmanuel Macron appréciera.

La reconquête du PS. "La gauche et la droite, ce n’est pas la même chose", a-t-on pu entendre sous forme de mise en garde en cas de changement de majorité en 2017. Mais cette tentative de reconquête de l’électorat de gauche n’est qu'une première étape. Le message entendu dès le début du meeting, à savoir "relever la tête, arrêter de regarder ces chaussures", devrait continue à être égrainé les prochains mois. Un second rendez-vous est déjà fixé le 17 mai à Lille, sur les terres de Martine Aubry, proche des frondeurs et très critique contre le gouvernement.

Le président contre-attaque. Dès la semaine prochaine, François Hollande passera lui-aussi à l'offensive. Il se rendra à la Fondation Jean-Jaurès pour une conférence sur "la gauche et le pouvoir". Le chef de l’Etat prépare pour l’occasion un grand discours dans lequel il veut défendre son bilan et proposer une vision pour l’avenir.

"Ça va mieux". Un air d’optimisme souffle sur l'Elysée. La première raison : les chiffres du chômage pour mars, qui tombent mardi, seraient plutôt encourageants selon les rumeurs qui courent les cabinets ministériels. Deuxième point : les chiffres de la croissance au premier trimestre 2016 seront connus vendredi, et à L’Elysée, on s’attend là aussi à de bonnes nouvelles. Enfin, le groupe français DCNS vient de signer ce que l'on qualifie de "contrat du siècle", avec 34 milliards d’euros pour la vente de sous-marins à l'Australie. Pour toutes ces raisons François Hollande ne supporte plus aujourd’hui qu’on le dise battu d’avance.