Guérini allume Désir et Montebourg

Attaqué par ses "camarades", Jean-Noël Guérini a répondu vendredi... par l'attaque.
Attaqué par ses "camarades", Jean-Noël Guérini a répondu vendredi... par l'attaque. © MAX PPP
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L'élu marseillais s'est montré prolixe lors d'un entretien où il n'a pas épargné ses "camarades".

Mis en examen jeudi pour trafic d'influence, prise illégale d'intérêt et association de malfaiteurs, le socialiste Jean-Noël Guérini a essuyé dans la foulée une salve d'encouragements de ses camarades à quitter ses fonctions et le parti. Des propos que le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône a peu goûtés.

Premier visé, Harlem Désir, Premier secrétaire du PS par intérim. "Ce garçon est décidément un tout petit personnage. Je me mets en congé du parti car je ne veux pas être la balle de ping-pong que l’on se renvoie pendant les primaires. Et voilà qu’un premier secrétaire intérimaire qui retournera au néant après le 16 octobre me pousse à la démission", juge Jean-Noël Guérini.

"Montebourg n'est pas un grand homme politique"

"Voilà que ce monsieur me donne des leçons de politique alors que lui même n’a jamais été élu au suffrage universel direct sur son propre nom. Son acharnement est inversement proportionnel à ce qu’il représente", ajoute le sénateur PS dans un entretien au Parisien.fr.

Arnaud Montebourg, qui se manifeste depuis plusieurs mois pour une démission de l'élu marseillais, n'est pas épargné. "Je suis socialiste depuis l’âge de 16 ans et je le resterai. N’en déplaise à Montebourg qui n’est pas un grand homme politique comme le souligne cruellement les sondages", glisse encore Guérini au Parisien.

"Le travail formidable d'Aubry en trois ans"

L'élu marseillais prévient, en guise d'avertissement : "A chaque fois que je serai attaqué, je répondrai. Je ne me laisserai pas traîner dans la boue et massacrer. Ni par des élus de droite ni par des élus de gauche".

La colère de Jean-Noël Guérini s'estompe un peu en parlant des favoris à la primaire. "François Hollande a simplement demandé mon retrait, pas ma démission", ou "je n'ai pas entendu Ségolène Royal s'acharner".

Mais c'est la maire de Lille qui a décidément les faveurs du président du Conseil général. "Je n’ai pas apporté mon soutien à Martine Aubry. Je ne suis pas fou. Je ne rendrai pas public mon vote même si le travail de Martine Aubry a été formidable en trois ans", conclut-il.