Griveaux "assume totalement" le "temps long" pris par Macron et Philippe

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avec AFP
Le porte-parole du gouvernement a affirmé dimanche que l’attente du remaniement était légitime, car nommer un ministre de l'Intérieur, ça n'est pas une petite fonction dans l'appareil d'Etat".

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux "assume totalement" le "temps long" pris par l'exécutif pour remanier le gouvernement, défendant ardemment la présence en son sein de ministres "issus de la société civile". Le Premier ministre assure depuis mercredi l'intérim au ministère de l'Intérieur après le départ de Gérard Collomb, avant l'annonce du  remaniement probablement en début de semaine.

"Ça n'est pas une petite fonction dans l'appareil d'Etat". "J'assume totalement ce temps long, parce que nommer un ministre de l'Intérieur, ça n'est pas une petite fonction dans l'appareil d'Etat", a expliqué Benjamin Griveaux lors de l'émission "Questions politiques" sur France Inter et franceinfo, avec Le Monde. "Depuis le premier jour, dans ce gouvernement, on prend des gens compétents. Pas parce qu'ils ont telle étiquette politique, pas parce qu'ils vous ont soutenu à un congrès obscur il y a quinze ans, pas parce qu'au fond il serait votre inféodé", a-t-il argumenté.

"Ça nécessite un examen de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique". "On prend des gens compétents. Et donc on prend aussi des gens issus de la société civile. Et que ça nécessite un examen de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique - les mêmes qui nous disent que ça prend trop de temps pointeraient du doigt les conflits d'intérêts qui n'auraient pas été levés dans le cadre de l'examen préliminaire. Donc on assume", a poursuivi Benjamin Griveaux.

Quant aux actuels ministres issus de la "société civile", "Jean-Michel Blanquer n'a pas fait ses preuves à l'Education ? Il vient de la société civile. Agnès Buzyn sur les questions de santé ? Muriel Pénicaud ? Frédérique Vidal sur l'enseignement supérieur ?", a lancé Benjamin Griveaux. "C'est quelque chose qui m'agace. Les professionnels de la politique ont-ils réussi la transformation nécessaire du pays depuis vingt-cinq ou trente ans ? Je crois que s'ils avaient fait cette transformation nous n'en serions pas là. Nous n'aurions pas une Éducation nationale qui a failli, qui condamne 15% d'une génération depuis vingt ans", a-t-il critiqué.