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A.D
Le philosophe milite pour un revenu de base, inconditionnel, qui permettrait à chacun d'assurer sa survie.

Mercredi, Manuel Valls publiait sur Facebook une tribune sur la solidarité. Dans ce papier, le Premier ministre proposait la piste d'un revenu universel, allocation ouverte à tous à partir de 18 ans, pour remplacer la dizaine de minimas sociaux existants. Gaspard Koenig, philosophe et directeur du think-tank libéral GenerationLibre, est un défenseur de cette idée qui prend de l'ampleur dans ce contexte de campagne présidentielle. Il était invité samedi  dans C'est arrivé cette semaine et espère que la gauche, comme la droite, vont s'emparer du sujet.

"Sans contre-partie". Ce revenu universel serait "le même pour tous, distribué sans aucune contre-partie à tous les individus résidents légaux sur le territoire français", quel que soit leur patrimoine ou leurs revenus, définit le philosophe. "Après, il y a des gens qui payent l'impôt, donc ils ne verront pas ce revenu universel. Le principe, c'est que pour simplifier l'ensemble des allocations existantes, plutôt que d'avoir à procéder à des contrôles, vous donnez à chacun de quoi survivre. C'est une sorte de droit de l'homme."

"500 euros". Du point de vue des chiffres, le revenu universel attendrait un montant de "500 euros", délivrés en cash "de sorte que l'individu est responsable des choix qu'il fait avec son argent", selon les premières propositions de Gaspard Koenig. "Ce n'est pas le Pérou, c'est uniquement là pour assurer la survie et vérifier que personne n'est dans une situation d'extrême pauvreté. C'est vraiment la base. Toucher le RSA, c'est vraiment un métier à temps plein pour certains. Il faut aller aux CAF, il faut se justifier, on ne sait pas combien on aura le mois d'après. Deux tiers des bénéficiaires potentiels du RSA ne le reçoivent pas", précise d'ailleurs le spécialiste. Dans les projections de Gaspard Koenig, ce revenu universel (ou de base) est financé par l'impôt sur le revenu, "dont ça devient la seule mission".

"Filet de sécurité". Toutes les allocations existantes ne seraient néanmoins pas supprimées. Les allocations de solidarité, qui concernent les besoins de base, disparaîtraient néanmoins. Par exemple, l'allocation adulte handicapé, qui n'entre pas dans cette catégorie, serait conservée, tout comme la retraite, la sécu, le chômage "qui n'ont aucun rapport". Seraient en revanche voués aux oubliettes : le RSA, les allocations familiales, la prime pour l'emploi.