Gallois : ce qu'en fera le gouvernement

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Frédéric Frangeul avec Martial You , modifié à
Le gouvernement précisera mardi les mesures retenues pour relancer la compétitivité en France.

La balle est désormais dans le camp du gouvernement. Louis Gallois a remis lundi son rapport sur la compétitivité des entreprises avec, à la clé, 22 mesures pour provoquer "un choc de confiance". La teneur exacte du rapport ne sera dévoilée que lundi après-midi, mais d’ores et déjà, c'est à l'équipe gouvernementale de trancher sur les éléments qu'elle entend retenir.

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Afficher la volonté de reconquérir la compétitivité

Le gouvernement doit annoncer de premières mesures mardi à 11 heures à l'issue d'un séminaire consacré à cette question mais les précautions oratoires prises par Louis Gallois à sa sortie de Matignon laissent cependant penser que l'application des mesures qu'il préconise demandera du temps. La mesure phare de son rapport, la baisse de charges de 30 milliards pour les entreprises, devrait ainsi être repoussée à une deuxième partie du quinquennat.

Entre-temps, pour ne pas donner le sentiment d'enterrer les propositions de Louis Gallois, l'essentiel des vingt autres mesures devraient être reprises. Parmi celles-ci, le crédit impôt-recherche ou encore l'aide aux PME. Avec un objectif : afficher la volonté de reconquérir la compétitivité de l'économie française, avec un accent porté sur le dialogue social.

> A LIRE AUSSI - Le rapport Gallois en intégralité http://fichier.europe1.fr/infos/rapport_de_louis_gallois_sur_la_competitivite.pdf" >>> A LIRE AUSSI - Le rapport Gallois en intégralité

Hollande promet des "décisions fortes"

Le président Hollande, depuis le Laos, a fait savoir lundi matin qu’il allait tirer "toutes les conclusions" du rapport Gallois et assuré que "tout sera fait pour l'emploi".  "Derrière le mot de compétitivité, il y a le mot de croissance et surtout le mot d’emploi", a-t-il ajouté.

Plus tard dans la journée, le chef de l'Etat a promis que des décisions fortes seraient prises sur la base du rapport remis par Louis Gallois.

Christian Estrosi sceptique

Dans l’opposition, les propositions du rapport Gallois sont relativement bien accueillies. Mais Christian Estrosi, ancien ministre de l’Industrie de Nicolas Sarkozy, doute de la volonté de l’exécutif de mettre ces mesures en application. "Si François Hollande applique le Small Business Act, proposé Nicolas Sarkozy, je signe tout de suite", a-t-il réagi sur Europe 1. Avant d’ironiser :  "François Hollande aura-t-il le courage de renoncer au changement promis pendant la campagne présidentielle ?"