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"Aucun président - depuis le début de la Vème République - n'a imaginé un seul instant de ne pas se représenter et ne pas défendre son bilan devant les Français", a réagi Robert Namias, éditorialiste politique à Europe 1. 

François Hollande ne sera pas candidat à l’élection présidentielle de 2017. Après plusieurs semaines de suspense, le président de la République l'a annoncé jeudi soir dans une allocution depuis l'Elysée. Une première dans la Ve république où tous les présidents sortants ont brigué un second mandat.

"Une violence incroyable". Depuis le début de la Ve République, "aucun président n'a imaginé un seul instant de ne pas se représenter et de ne pas défendre son bilan devant les Français. C'est, depuis le début de la Ve République, absolument sans précédent", a expliqué Robert Namias, éditorialiste politique à Europe 1. Sur la forme, "quels que soient les sentiments que l'on a à l’égard de François Hollande ou de la gauche, il y avait quelque chose de tragique dans cette déclaration. Il y avait la voix, mais il y avait aussi le contenu. Ce bilan ramassé en quelques phrases alors que le bilan d'un quinquennat c'est beaucoup plus que cela... Là, on l'impression qu'il tirait le rideau avec une violence absolument incroyable", poursuit-il.

"Tristesse" dans la voix. Pour Michèle Cotta aussi, il y avait dans la voix du président de la République, "une tristesse". "Il avait une voix à peu près méconnaissable". Sur le fond, "il me semble que l'argument utilisé par le président d'unité totale de la gauche telle qu'on le vit était tout à fait de nature à le faire reculer. Je trouve que ce discours est émouvant. Quand quelqu'un s'en va, on est ému". "Sur le bilan qu'il fait de son action, ce qui m'étonne de sa part, c'est sur son échec politique qu'il insiste en partant. Il ne dit pas 'l'économie ça ne va pas', il dit au contraire 'le nombre de chômeurs baisse...' , il dit 'je ne suis pas arrivé à fédérer la gauche". "C'est drôle que cette homme politique qui a fait pendant des années toutes les synthèses de la gauche dise en partant qu'il n'a pas réussi à les faire", conclut Michèle Cotta.